Diversifier la faune pollinisatrice pour augmenter les rendements
Plusieurs études révèlent l’importance des insectes pollinisateurs sur le rendement des cultures. Bernard Vaissière, chargé de recherche à l’unité Abeille et environnement,
de l’Inra d’Avignon, insiste sur l’importance de diversifier la faune pollinisatrice.
«Il n’existe pas d’insectes pollinisateurs idéaux pour toutes les cultures mais de récents travaux ont démontré que la diversité des insectes pollinisateurs, c’est-à-dire les coléoptères, lépidoptères (papillons de jour et aussi de nuit), diptères (mouches) et syrphes (alliacées et ombellifères) augmente les rendements. Ce sont surtout les abeilles qui ont une relation mutualiste indissociable avec les fleurs », explique Bernard Vaissière, chargé de recherche à l’unité de recherche Abeille et environnement, à l’Inra d’Avignon.
Le chercheur a dressé le constat suivant : le rendement des cultures devenait dépendant de la diversité et de l’abondance des pollinisateurs à hauteur de 30 % en moyenne. « Dans la très grande majorité des plantes à fleurs, la pollinisation résulte de l’action de vecteurs physiques (vent, eau) ou biologiques (animaux) car ceux-ci peuvent transporter le pollen entre des individus génétiquement différents.