Estimer le tonnage du maïs ensilage sur pied
Pour calculer le tonnage acheté, il y a différentes méthodes.
La pesée de tous les chargements et la mesure du taux de matière sèche (une poignée de chaque remorque dans un seau à l’ombre) constituent la méthode la plus juste. En revanche, elle alourdit le chantier.
Pour limiter cette contrainte, on peut se limiter à peser une seule fois chaque remorque en essayant de les remplir de façon équivalente. On peut aussi cuber le silo après l’ensilage et faire une mesure de matière sèche lors de la récolte. C’est une méthode facile à mettre en œuvre, notamment dans le cas de silo couloir et dans la mesure où le maïs acheté n’est pas mélangé à celui produit. Cette méthode est cependant sensible au tassement. Dans les mesures réalisées, il a été observé des écarts de densité de 10 %.
Pour les silos taupinières, moins bien tassés, il faut enlever 10 %. La teneur en amidon, c’est-à-dire la richesse en grain, influence également la densité en kilogramme de matière sèche par m3.
La bande témoin, récoltée en grain, peut faire référence pour le calcul du rendement. Il faut toutefois qu’elle soit la plus représentative de la parcelle (laisser quatre ou six rangs de façon régulière). Toutefois, cette méthode est la conséquence du rapport grain sur plante entière. Elle peut avantageusement se cumuler avec une autre méthode d’estimation. Par contre, elle prend bien en compte le niveau de qualité grâce aux grains.
Pour le maïs en silo, il faut rajouter 30 € par tonne de matière sèche pour un fourrage correctement conservé (ayant moins d’un an). Ce coût forfaitaire comprend le coût de la récolte, la confection du silo et la main-d’œuvre.
La décision d’achat d’un maïs fourrage sur pied ou en silo doit également tenir compte de la distance et donc du coût du transport pour l’acheteur et de l’organisation du chantier. Pour des distances inférieures à 10 km, cela reste dans le cas de manque de fourrage sur l’exploitation un aliment ayant un rapport qualité prix relativement bon marché.