Humeur
J'ai mal à ma République
En apprenant hier [le 15 septembre ndlr] que Madame Pompili soutenait publiquement l’appel des coquelicots, j’en suis tombé de ma chaise ! La numéro 3 du gouvernement de la République française signe une pétition sans que personne ne s’en émeuve… Une pétition qui mérite d’être lue tant l’obscurantisme qui la guide est symptomatique de l’extrémisme qui guide ses auteurs. Extraits : « Les pesticides sont une tragédie pour la santé. Ils provoquent des cancers, des maladies de Parkinson, des troubles psychomoteurs chez les enfants, des infertilités, des malformations à la naissance (…) Quand un pesticide est interdit, dix autres prennent sa place. Il y en a des milliers » !
Jamais ne sont évoquées la recherche, l’innovation et le développement, pourtant sources de progrès et de solutions face aux attentes de la société… Jamais n’est mentionnée la question de l’accès à l’alimentation, alors même que plus de 7 millions de personnes sont en situation de précarité alimentaire en France ! Jamais n’est proposé un quelconque dialogue avec les agriculteurs, pourtant pas les moins concernés…
Comment une ministre peut soutenir de telles méthodes ? Et que dire de la conclusion de cette pétition : « Nous exigeons de nos gouvernants l’interdiction de tous les pesticides de synthèse en France. Assez de discours, des actes ». La ministre ne se sent-elle pas en situation de responsabilité pour lancer un appel au gouvernement ? Comment le Premier ministre peut-il tolérer ces agissements ?
La République tombe bien bas quand une ministre s’abaisse à signer des pétitions envers le gouvernement. À moins que ce ne soit qu’une ministre qui manque de courage pour assumer la défense de l’intérêt général de la souveraineté alimentaire et l’activité sur les territoires, au moment où tout le monde parle de relocalisation…