2012 ou le ver dans les fruits des exploitations arboricoles
Cet hiver les vergers sont dotés d’organes de reproduction exceptionnels. En 2013, pour préserver le potentiel des années à venir, les arboriculteurs devront se priver d’une partie de celui-ci.
Patrick Pied constate la présence du champignon chancre nectria. Les pluies de l’hiver n’ont pas permis de faire tous les traitements nécessaires.
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N. C.
«Tant par la qualité que par la quantité, les organes de production sont cette année exceptionnels », juge Christophe Bellanger, technicien à Label Pom. 2013 pourrait être en excès ce que 2012 a été en déficit de production.
« Est-ce souhaitable ? », pose Patrick Pied, exploitant à Secondigny. Les pommiers sont des arbres pérennes. La récolte de l’année pendue au bout des branches, ils préparent déjà en eux la production de l’année suivante. « Si 2013 est très productive nous risquons d’induire une alternance entre les bonnes et les mauvaises années. En termes de gestion, de qualité des fruits et de pérennité des arbres, il est essentiel d’empêcher dès cette année la mise en place d’un tel rythme. »
Depuis le mois de novembre, huit des salariés permanents de la Sarl des Vergers de la Vieille Touche, sécateurs en main, arpentent les 85 ha de l’exploitation. Sous les conseils avisés de Christophe Bellanger, ils taillent avec une certaine sévérité les rameaux végétatifs et même fructifères.
L’an passé, le mois d’avril froid et humide a empêché une pollinisation normale. La production de 2012 a été de 30% à 70% inférieure à la normale.
« Les arbres peu sollicités par la production de fruits ont poussé. Cet hiver nous sommes en présence de pommiers au volume abondant. Les rameaux de l’année sont densément dotés, comme les plus anciens. Pour préserver le potentiel des années à venir comme pour s’assurer un équilibre jus-sucre intéressant pour les fruits de 2013, il faut volontairement se priver d’une partie du volume qui s’annonce », certifie Christophe Bellanger.
Technicien et producteur s’accordent sur une augmentation du temps de taille d’environ 25 % pour réaliser un travail adapté à la particularité de l’année. L’éclaircissage chimique sera également plus important et plus difficile, craignent les experts à la vue de la qualité des organes de reproduction. La dernière étape, l’éclaircissage manuel devrait également être coûteux pour les exploitations arboricoles.
L’augmentation des cours en 2012, « environ 25% », évalue Patrick Pied, n’a pas permis de compenser le manque de volume. C’est donc avec une trésorerie entamée que les gestionnaires doivent faire face à « une avance aux cultures de 2013 », largement supérieure à la moyenne. Et cela, sans espoir de rattraper par la récolte de l’année les pertes de 2012 et les surcoûts de 2013. Même si la récolte s’annonce bonne.
C. P.
« Est-ce souhaitable ? », pose Patrick Pied, exploitant à Secondigny. Les pommiers sont des arbres pérennes. La récolte de l’année pendue au bout des branches, ils préparent déjà en eux la production de l’année suivante. « Si 2013 est très productive nous risquons d’induire une alternance entre les bonnes et les mauvaises années. En termes de gestion, de qualité des fruits et de pérennité des arbres, il est essentiel d’empêcher dès cette année la mise en place d’un tel rythme. »
Depuis le mois de novembre, huit des salariés permanents de la Sarl des Vergers de la Vieille Touche, sécateurs en main, arpentent les 85 ha de l’exploitation. Sous les conseils avisés de Christophe Bellanger, ils taillent avec une certaine sévérité les rameaux végétatifs et même fructifères.
L’an passé, le mois d’avril froid et humide a empêché une pollinisation normale. La production de 2012 a été de 30% à 70% inférieure à la normale.
« Les arbres peu sollicités par la production de fruits ont poussé. Cet hiver nous sommes en présence de pommiers au volume abondant. Les rameaux de l’année sont densément dotés, comme les plus anciens. Pour préserver le potentiel des années à venir comme pour s’assurer un équilibre jus-sucre intéressant pour les fruits de 2013, il faut volontairement se priver d’une partie du volume qui s’annonce », certifie Christophe Bellanger.
Technicien et producteur s’accordent sur une augmentation du temps de taille d’environ 25 % pour réaliser un travail adapté à la particularité de l’année. L’éclaircissage chimique sera également plus important et plus difficile, craignent les experts à la vue de la qualité des organes de reproduction. La dernière étape, l’éclaircissage manuel devrait également être coûteux pour les exploitations arboricoles.
L’augmentation des cours en 2012, « environ 25% », évalue Patrick Pied, n’a pas permis de compenser le manque de volume. C’est donc avec une trésorerie entamée que les gestionnaires doivent faire face à « une avance aux cultures de 2013 », largement supérieure à la moyenne. Et cela, sans espoir de rattraper par la récolte de l’année les pertes de 2012 et les surcoûts de 2013. Même si la récolte s’annonce bonne.
C. P.