7 hectares, 6 jours de marché, de la vente en grandes surfaces et en direct
À Ceaux-en-Loudun, Alexandre Usson est seul aux manettes de l'EARL depuis l'été dernier. Rejoint par son épouse qui développe l'offre de distribution à travers les paniers hebdomadaires.


Ses journées s'étalent de 5h à 20h et Alexandre Usson a bien conscience qu'il ne récolte pas vraiment financièrement le fruit de son labeur. Mais qu'à cela ne tienne, son métier de maraîcher est une passion et il garde le sourire devant ses 7 hectares, dont 8 000 m2 de serres et croit beaucoup au contact direct avec les consommateurs pour leur expliquer comment il travaille. "Je cultive tout ce qu'il est possible de faire. Je me documente beaucoup et c'est ce qui me passionne. Je travaille en agriculture raisonnée avec des engrais organiques. Mais on doit toujours répondre à des questions, parfois un peu bizarres, des consommateurs " sourit le maraîcher, entré au sein de l'EARL Jojobi en 2016. Il est, depuis l'été dernier, le seul gérant à la suite de Joël Billouin. Sa production se retrouve dans plusieurs circuits de distribution : quelques restaurateurs de Poitiers, les étals des halles du marché Notre-Dame de Poitiers du mardi au samedi et le marché des Couronneries les mercredis et dimanche. Les grandes surfaces aussi : le Leclerc de Châtellerault et l'Intermarché de Richelieu. Et enfin la vente directe à la ferme, les mardis et vendredi, de 17h à 19h. Enfin, son épouse Elodie, qui l'a rejoint cette année sur l'exploitation, a instauré la vente dans des paniers hebdomadaires*. "C'est important de développer notre circuit de vente parce que pour le moment, sur les marchés, on observe une baisse des ventes jusqu'à 20%" explique Alexandre Usson, plutôt inquiet.
Évidemment soumis aux aléas climatiques, tout aura quelques semaines de retard. Les patates nouvelles devraient arriver à la fin du mois et les fraises, trois semaines plus tard. Pour l'heure, il scrute avec attention la moindre fleur poussée dans ses rangs. " J'espère avoir les premières fraises pour Pâques. Elles auront trois semaines de retard mais c'est normal, l'ensoleillement n'a pas été suffisant ".