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Assurance
Assurer des bâtiments, une tâche à ne pas laisser au hasard

Obligatoire, l’assurance des bâtiments agricoles revêt de forts enjeux. Identifier précisément les risques est le premier pas pour être couvert au mieux en cas de sinistre.

Si la majorité des risques de base, comme l’incendie ou le vol, sont compris dans la plupart des assurances, la couverture peut s'élargir pour mieux prendre en compte les aléas climatiques.
© DR

Incendie, tempêtes, dégâts des eaux, vols : la chanson est toujours la même en ce qui concerne l’assurance du bâti. Néanmoins, pour Dimitri Lély, directeur des affaires agricoles à Groupama, le diagnostic des locaux agricoles suppose de bien recenser tous les usages et contenus, présents et à venir. «L’enjeu est de s’assurer à la hauteur de ses besoins afin d’éviter tous les restes à charge ».

Se faire conseiller dès la conception

Ne pas mentionner une ruine, dont les pierres pourraient blesser des promeneurs ou qui ne serait pas prise en compte en cas d’incendie, est un exemple d’oubli fâcheux. Groupama, qui assure près d’un agriculteur sur deux en France, sait compter sur son réseau de conseillers spécialisés agricoles pour conseiller la profession. «Nos commerciaux et inspecteurs connaissent les points d’attention et caractéristiques des constructions agricoles : silos, tunnels d’élevage, hangars, cuves aériennes et fosses à lisier... Ils sont aussi en mesure de conseiller les clients dès la conception des bâtiments », rappelle Dimitri Lély. Penser à mettre à l’écart et à bien isoler son local à ondulateurs dans le cadre de son projet de photovoltaïque, voilà le type de précautions que peuvent conseiller les chargés de clientèle pour protéger les clients contre les incendies.

Prise en compte des aléas climatiques

Depuis une dizaine d’années, les épisodes d’intempéries ont tendance à augmenter, que ce soit des tempêtes comme Klaus, Xynthia ou Quentin, ou même des événements plus petits mais très fréquents et ramassés dans le temps (pluviométrie, orages de grêles...). Si la majorité des risques sont déjà compris dans les assurances bâtiments classiques, les assureurs s’adaptent pour couvrir jusque dans les détails les conséquences de ces aléas climatiques. « Nous prenons en charge 100% des frais de désamiantage des toitures détruites, déblais compris, annonce le directeur agricole de Groupama. Nous avons mis en place une charte avec un réseau de désamianteurs agréés. À la clé, des coûts constants et moins de pertes de marge brute pour les agriculteurs ».

Autre mesure lancée, notamment chez Groupama : la reconstruction à l’identique en cas de tempête (valeur à l’identique et non plus réelle), avec prise en charge des premiers 30% des vétusté de la part de l’assureur.

Vers une multirisques obligatoire ?

Au-delà des seuls bâtiments, la question de la protection des agriculteurs face aux aléas climatiques est étudiée par le ministère depuis l’année dernière. «35% d’entre eux seulement assurent leurs cultures, estime Dimitri Lély, alors que les dégâts dus aux intempéries s’intensifient. Groupama, au niveau national, a indemnisé plus de 420 millions d’euros en 2016, une année record. En 2019, ce sont plus de 250 millions d’euros qui ont été versés». La consultation lancée par le ministère porte sur trois points: la simplification des contrats d’assurances pour les agriculteurs, les actions de prévention sur les moyens à mettre en œuvre pour se prémunir des aléas (éoliennes contre le gel, filets...) et un volet spécial pour accompagner les arboriculteurs, ces derniers comptant parmi les populations d’agriculteurs les moins assurées. Pour repère, les grêles de l’année dernière ont causé 100% de pertes chez la majorité des arboriculteurs de la Drôme.

 

 

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