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Bio : L'avoine nue et l'engrain trouvent leur place dans les cultures

À l'occasion d'une demi-journée technique, lundi 1er avril, la culture de l'avoine nue et de l'engrain, dont les cours sont relativement élevés, a été mise en avant.

Au cours d’une visite sur son exploitation, à Villiers-en-Plaine, Julien Veillat a présenté sa conduite culturale.
Au cours d’une visite sur son exploitation, à Villiers-en-Plaine, Julien Veillat a présenté sa conduite culturale.
© CAROLE MISTRAL

Dans un marché du bio qui se densifie, les exploitants sont toujours en recherche de cultures à forte valeur ajoutée. Julien Veillat est de ceux-là. Installé à Villiers-en-Plaine depuis 2007, il développe plusieurs cultures qu'il valorise à la Corab, dont l'avoine nue de printemps, sur 13 ha, et l'engrain, sur 13 ha également.

L'avoine nue, gourmande en azote


Contrairement à l'avoine classique, l'avoine nue n'a pas besoin d'être décortiquée, ce qui réduit le travail en aval sur la culture. Au cours d'une visite sur son exploitation, à l'initiative du Seco, de la Frab, de la Corab, d'Agrobio et d'Interbio, l'exploitant a présenté sa conduite culturale. À destination du marché des céréales du petit déjeuner et du lait d'avoine en quasi totalité, la culture est moins rustique mais en contrepartie, elle est plus exigeante en azote, et le passage de la herse étrille est plus délicat car il ne faut pas passer trop tôt ni trop profond », présente Lou Bugeia-Gane, conseillère production végétale à la Corab.

Sur des terres de groies très superficielles, il en sème derrière une luzerne, avec une variété de printemps « car même s'il est possible d'avoir une culture d'hiver, j'ai toujours eu une mauvaise levée. La culture de printemps, quant à elle, pousse vite, couvre bien le sol mais c'est vrai qu'elle est très gourmande en azote ». Si Julien Veillat bénéficie pourtant d'un apport azoté grâce aux fientes de son atelier volailles, qui se compose de 4 000 poulets par lots de 90 jours, il doit tout de même s'approvisionner à l'extérieur. Malgré ce point négatif, le céréalier vend ses 20 quintaux aux alentours de 500 euros la tonne à la Corab.

 

L'engrain, recherchée pour sa valeur nutritive

Sur 13 autres hectares, Julien a planté de l'engrain, « une culture à la conduite facile et qui, elle, nécessite peu d'apport d'azote. Elle a un cycle très long. C'est la première à être semée, début octobre, et la dernière à être récoltée. Elle est au stade tallage tout l'hiver et décolle ensuite vers le mois d'avril ». Vendue aux alentours de 600 euros la tonne, elle a la chance d'être très digestible en gluten et est donc recherchée pour sa haute valeur nutritionnelle. De plus, « de par sa rusticité et ses capacités d'exploration du sol et d'extraction des nutriments, l'engrain est moins touché par la concurrence des mauvaises herbes qu'un blé moderne classique », précise la Frab.

En tous les cas, la technicienne de la Corab suggère de semer ces deux cultures de manière relativement dense en bio car « le passage de la herse étrille doit être suffisamment agressif pour ne pas se contenter de racler le sol, ce qui occasionne des pertes de l'ordre de 5 % ».

LE MARCHÉ DU BIO

Tous les ans, le baromètre de l'agence bio/CSA analyse les tendances de consommation et de production des produits bio. Il ressort de celui de 2018 (qui étudie donc l'année 2017) que 71 % des Français déclarent manger au moins une fois par semaine des produits bio. Une tendance nouvelle pour la majorité d'entre eux (56 % depuis 1 à 5 ans). Cependant, le budget alloué par les ménages se stabilise alors qu'il était en constante augmentation depuis quelques années, et seulement 31 % d'entre eux comprennent qu'un produit bio est plus cher (contre 41 % l'année précédente).

Depuis un an, la croissance provient principalement des GMS. Carrefour est en tête des ventes avec 20 % du marché et surtout les discounters réalisent des hausses substantielles avec +51 % pour Lidl ou +71 % pour Aldi.

69% des produits bio vendus en France sont d'origine française (82 % si on enlève les produits exotiques). La Nouvelle-Aquitaine est la quatrième région en termes d'approvisionnement. Certaines productions comme le blé tendre sont très demandées. « Sur les cinq premiers mois de la campagne 2018-2019, les meuniers ont annoncé une hausse de 20 % de la demande et ils réclament en priorité de l'origine France », indique Martine Cavaillé, d'Interbio Nouvelle-Aquitaine. Dans le même temps, les GMS sont très demandeuses de produits frais français. Les perspectives à long terme sont donc bonnes, sur un marché qui pèse 8,2 milliards d'euros en 2017 (5 % du marché de l'alimentation) et qui est estimé à 20 milliards dès 2020.


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