BSV : La gazette verte du 13 avril
Pois protéagineux de printemps : apparition de pucerons hors du réseau
Les pois de printemps atteignent le stade 4 feuilles à 10 feuilles selon la date de semis.
Trois parcelles ont fait l’objet d’une attaque de sitones du pois, à la note de 1. Cette présence est dans la lignée des deux dernières semaines. La surveillance doit néanmoins être de mise jusqu’au stade 6 feuilles.
« La présence de pucerons verts est signalée dans les parcelles de pois d’hiver en dehors du réseau, tient à préciser le BSV. Pour observer ce ravageur, placez une feuille blanche rigide sous la végétation et secouez les tiges. Les pucerons se laissent tomber. Répétez l’opération plusieurs fois pour dénombrer le nombre de pucerons par plante ».
Colza : plus de pucerons, moins de siliques
Les colzas sont majoritairement toujours en floraison et les siliques se remplissent. Le stade moyen relevé est G2-G3 pour près de 80 % des colzas observés. Quelques dégâts engendrés par le gel ont pu être observés (courbure des plantes, siliques jaunes et fleurs avortées).
La présence de pucerons cendrés augmente semaine après semaine. Dorénavant, ce sont 65 % des parcelles qui en recensent (ainsi que 68 % en bordure de parcelles). Aucune parcelle départementale ne dépasse le seuil de risque, fixé à deux colonies par m2.
À l’inverse, le nombre de parcelles infestées par les charançons des siliques est en baisse, avec 44 % (contre 57 % la semaine passée). Le seuil indicatif de risque est dépassé sur les communes de Coulgens et Ronsenac, en Charente.
Blé : un stade 2 nœuds charnière
Les stades des blés varient de 1 nœud (BBCH 30) à dernière feuille pointante (DFP : BBCH 37). La majorité des parcelles a atteint ou dépassé le stade 2 nœuds (BBCH 32).
À partir du stade 2 nœuds, la lutte curative contre le piétin verse devient inutile. De ce fait, la majorité des blés sont aujourd’hui hors de la période de sensibilité.
Le stade 2 nœuds est également un tournant pour la septoriose mais dans le mauvais sens. C’est à ce moment-là que la maladie progresse vers les feuilles supérieures. « Bien que le risque soit dans l’ensemble encore faible du fait des très faibles précipitations depuis le début de la montaison, il est devenu modéré à fort pour les variétés sensibles, notamment pour celles semées précocement », indique le BSV.
Orge d’hiver : des maladies à gérer conjointement
Les orges d’hiver du réseau sont entre 2 nœuds (BBCH 32) et gonflement (BBCH 49) mais de nombreuses parcelles du réseau et hors réseau sont en dernière feuille pointante (DFP : BBCH 37).
Toutes les parcelles sont en période de risque en ce qui concerne la rouille naine. 7 parcelles sur 9 sont touchées cette semaine.
Les risques de rhynchosporiose et de helminthosporiose sont à gérer conjointement. La première, présente dans deux parcelles sur neuf, bénéficie de températures moins élevées mais reste peu dangereuse. La deuxième commence à s’installer, avec une présence dans huit parcelles sur dix. « Le risque est à évaluer en comptabilisant l’ensemble des taches de ces deux maladies dès le stade 1 nœud (si la somme des feuilles atteintes par l’une ou l’autre des maladies dépasse 10 ou 25 %) ».