Bulletin de santé du végétal : la gazette verte du 23 avril
La pluie est de retour avec les risques sanitaires qu'elle engendre
Maraîchage : un déficit hydriqueLa situation est très différente de l’année passée. « Malgré des premières pluies significatives depuis quelques semaines, on note un déficit hydrique important », indique le BSV. Si ces conditions peuvent faciliter l’implantation des cultures, favoriser la précocité ou encore limiter certaines problématiques sanitaires, elles augmentent en revanche la présence des ravageurs comme les thrips et les acariens, très présents actuellement.
Tomates : favoriser la prophylaxie contre la mineuse sud-américaineLa production en sol sous abris froids est « relativement précoce ». Cette année, les maraîchers vont devoir être attentifs à la mineuse sud-américaine, qui progresse de plus en plus vers l’intérieur des terres. Un programme national de lutte est d’ailleurs en place (il est à retrouver sur le site Internet d’Agri 79). Le BSV précise que « sans la mise en place de moyens de prophylaxie et de biocontrôle, le risque semble à nouveau important ».
Alliacés : déjà un début d’activitéLa mouche mineuse est déjà très suivie. « D’ores et déjà, dans le cadre de suivis techniques et de tours de plaine, des piqûres de nutrition sont notées sur alliacées et sur de nombreux sites », dont en Deux-Sèvres.
Autres légumes : des suivis techniquesLa présence de pucerons est observée depuis cinq semaines en Charente-Maritime et dix jours en Charente et dans la Vienne, notamment sur les aubergines. Les auxiliaires sont pourtant présents mais ils ne sont pas assez nombreux. Des sitones ont également été aperçus sur des cultures de fèves.
Pommiers : les pluies font ressortir
les risquesLa pousse a été très active pendant le week-end de Pâques, grâce notamment à des températures supérieures aux normales de saison (15 à 17 °C contre 10,2 °C en année normale). Les précipitations de la semaine (environ 20 à 30 mm selon les secteurs) ont permis de faire remonter le cumul mensuel, qui est pour le moment bien en dessous des 56 mm. Depuis vendredi dernier, il est observé la sortie de 1 à 2 feuilles.
Pour le moment, aucune tavelure n’a été observée en vergers, qu’ils soient traités ou non. La station de Secondigny prévoyait un risque de contamination en milieu de semaine de l’ordre de 11,2 % suite aux précipitations. Toutefois, « bien que le stock de spores projetables soit faible, le risque est bien présent en raison des pluies et de la phénologie actuelle du pommier, particulièrement sensible à la maladie avec des feuilles nouvellement sorties. Les premières taches sont donc à surveiller avec attention », alerte le bulletin de santé du végétal.
En 2019, le réseau a assisté à une explosion du piégeage d’hoplocampes du pommier, en vergers biologiques et non traités. Aux environs du 20 avril, 93 individus ont ainsi été capturés. Pour lutter contre ces ravageurs, un piégeage massif peut être mis en place (60 à 150 pièges par hectare). Une observatrice a signalé que « les pièges en croix de type Rebell sont plus efficaces que les assiettes blanches engluées ».
Les premiers carpocapses des pommes ont été capturés le 22 avril en Vienne, nord Charente et Deux-Sèvres.