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Chasse: déséquilibre des espèces

L'ouverture de la chasse s'est faite dimanche dernier. Le point sur la saison qui débute avec Michel Cuau, président de la fédération des chasseurs de la Vienne.

Michel Cuau est le président de la fédération des chasseurs de la Vienne.
Michel Cuau est le président de la fédération des chasseurs de la Vienne.
© Elisabeth Hersand

Dimanche, c'était la rentrée pour les chasseurs. Quelles espèces sont concernées ?

Une très grande partie des oiseaux. Pour les lièvres et les grands cervidés, ce sera en octobre.

Comment se présente la saison ?

La météo du printemps a eu un impact important sur les nichées. Beaucoup ont été emportées par les eaux. Les oiseaux qui nichent au sol, comme les perdrix et les faisans, sont donc bien moins nombreuses pour l'instant. C'est finalement le pigeon qui a été le gibier de l'ouverture.

C'est une espèce de plus en plus présente, notamment dans les parcelles des agriculteurs ?

Oui, depuis une dizaine d'années, le pigeon est vraiment en nette expansion, et c'est encore plus visible cette année. On voit par exemple de plus en plus de pigeons qui se prennent des voitures. C'est un signe évident de leur présence importante.

Les sangliers prolifèrent aussi ?

Oui, depuis des années, et un peu partout dans le département. Sur la saison 2023-2024, 8 500 ont été tués dans la Vienne. C'est un fléau pour les agriculteurs. Il ne faut pas qu'ils hésitent à nous appeler, car nous ne sommes pas toujours sur le terrain, et pouvons ne pas avoir vu une présence dans certains secteurs. Il y a aussi le problème des blaireaux. Depuis 3 ans, les périodes complémentaires de chasse sont systématiquement attaquées au tribunal. C'est compliqué, car c'est un animal qui est dehors la nuit, et nous ne pouvons pas chasser la nuit. La seule solution c'est la vénerie sous terre. Ils font de gros dégâts dans les parcelles. Il faudrait se mobiliser sur ce sujet, avec les agriculteurs.

Et niveau nombre de chasseurs dans la Vienne, quelle est la tendance ?

Les chiffres se maintiennent. Il devrait y avoir entre 11 500 et 12 000 permis de chasse délivrés cette année. Nous les validons jusqu'en octobre, car nous avons certains chasseurs, souvent âgés, qui ne le prennent que pour les lièvres et grands cervidés. Les femmes représentent aussi 10 % de nos permis, mais elles sont de plus en plus nombreuses depuis deux ou trois ans. Elles viennent de toutes les catégories socioprofessionnelles, et ont un peu tous les âges.

Vous avez aussi de nouveaux et jeunes chasseurs ?

Oui, 74 nouveaux permis de jeunes sont cette année prévus. Nous proposons par exemple un permis en accompagnement, comme pour les voitures. C'est un fusil pour 2, pendant 1 an, et ce n'est pas réservé qu'aux jeunes!

Il y a quelques années, le nombre d'accidents de chasse avait progressé. Où en est-on, aujourd'hui ?

Pour la saison 2023-2024, il y a eu 6 accidents mortels en France. C'est toujours trop, mais si on compare aux noyades, ou à d'autres activités de nature, ce n'est pas tant que ça. Je rappelle qu'il y a 950 000 chasseurs.

Avez-vous des inquiétudes particulières ?

Oui, nous sommes dans une situation politique très instable. On se demande évidemment qui va prendre les rênes du ministère de l'environnement. On est inquiet pour l'avenir immédiat et à plus long terme, comme le sont les agriculteurs.

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