Chèvre poitevine : l'enjeu de la conservation et de l'amélioration
L'assemblée générale de l'association pour la défense et le développement de la chèvre poitevine se tenait cette semaine à Chalandray.
C'est le rendez-vous annuel des quelques 160 éleveurs de chèvres poitevines. Ils étaient une vingtaine à Chalandray pour l'assemblée générale de l'association pour la défense et le développement de la chèvre poitevine. Il faut dire que les éleveurs sont installés partout en France, au-delà du berceau de la race, le Poitou-Charentes, la chèvre poitevine est présente jusqu'en Bretagne ou encore en Bourgogne. L'association les recense et les rassemble. "Il faut créer du lien entres nous. C'est aussi un moyen de gérer la consanguinité dans les troupeaux et répondre aux attentes, en terme de génétique, des éleveurs. Nous n'avons pas de schéma de sélection mais d'amélioration génétique " explique Léopold Denonfoux. Tout au long de l'année, l'animateur de l'addcp visite les exploitations et procède à des prélèvements pour établir une base de données, aujourd'hui conséquente.
Après le volet défense, il y a celui du développement et cela passe par l'amélioration de son troupeau, gage de résultats économiques.
Un guide et une étude scientifique
Parmi les satisfaction de 2023, il y a celle de voir naître un Mothais-sur-feuille au lait de chèvre poitevine. Mais à côté du bilan des évènements passés (Capr'inov et un temps fort du Réseau Excellence caprine autour de la biodiversité domestique entre autres), l'assemblée générale a vocation a parler des projets pour 2024 et les années suivantes. " Nous allons sortir un guide pour l'installation à l'attention des futurs éleveurs. La chèvre poitevine est peu connue mais plaît, avec la volonté de se différencier. Mais c'est souvent difficile de monter un projet. Il y a pas mal d'idées reçues et nous allons reprendre des éléments clés dans ce guide. Ce sera notamment utile pour aller voir son banquier. Donner aussi quelques conseils, notamment celui d'anticiper. Le guide est prévu pour 2024 " explique Clément Vinatier, éleveur à Caunay et partage la co-présidence avec Philippe Massé (Messé) et Cécile Le Pape (Loire-Atlantique). Une étude scientifique débutera aussi. "Il s'agit de montrer scientifiquement, à travers des tests en laboratoire et des jury de consommateurs, en quoi le lait de chèvres poitevines est différents des autres et aller au-delà des ressentis" explique Léopold Denonfoux.