Tournesol
Choisir le tournesol comme culture de printemps
4,5 kg d’azote par quintal de graines produites.
Le potentiel du tournesol est plus élevé en sols profonds, mais cette culture rustique sait aussi s'adapter aux sols séchants superficiels. Un choix possible pour les parcelles qui n’ont pu recevoir des céréales à l’automne.
Il est nécessaire d’adapter la précocité de la variété et la date de semis à la région afin de s’assurer une récolte optimale, sans frais de séchage, tout en limitant les pertes dues aux maladies de fin de cycle. Ainsi pour le sud-ouest des Deux-Sèvres la période optimale se situe du 1er au 20 avril pour les variétés tardives comme pour les précoces. Pour le reste du département il faut choisir pour les mêmes dates de semis des variétés précoces à mi-précoces.
Des variétés adaptées
Le choix variétal est déterminant pour contrôler les maladies présentes dans la région. Presque toutes les variétés disponibles sont actuellement classées TPS (très peu sensible) ou PS (peu sensible) au phomopsis. Les variétés d’aujourd’hui présentent également des profils agronomiques satisfaisants face aux différentes attaques de sclérotinia (sur bouton, capitule et au collet) Quant au mildiou, il est nécessaire de diversifier le profil de résistance des variétés afin de réduire le risque de contournement.
L’ensemble des caractéristiques des variétés de tournesol sont disponibles sur le site du Cetiom.
Par ailleurs, l'utilisation de variétés tolérantes aux herbicides peut permettre de gérer certaines flores difficiles (chardons, xanthium, bidens, datura, ambroisie) non contrôlées avec les produits conventionnels. En revanche, il convient d’utiliser ces produits dans une optique de rotation et de gestion du désherbage pour éviter tous risques de résistances à court terme.
Le tournesol peu exigeant en intrants
Les besoins du tournesol en azote sont faibles, de l’ordre de 4,5 kg d’azote par quintal de graines produites. Son enracinement profond permet une exploitation optimale du sol qui couvre au moins 50 % de ses besoins. La fertilisation azotée vise à compléter si nécessaire les fournitures du sol notamment en argilo-calcaire superficiels. Les applications phytosanitaires restent modérées pour une conduite optimale du tournesol : un ou deux passages pour le désherbage, un traitement fongicide et anti-pucerons si nécessaire. Le bore peut être appliqué à l’occasion du désherbage ou de l’application fongicide. Le binage complète efficacement l’action du désherbage chimique. L’herbisemis (application d’un herbicide de prélevé sur la ligne, suivi d’un ou deux binages entre rangs) et /ou le désherbinage (binage et désherbage simultanés en post-levée) sont également des techniques qui s’adaptent assez bien au tournesol avec une réduction de deux tiers de la quantité de matières actives appliquée.
Des besoins en eau modérés
Si les besoins en eau du tournesol (420 mm) sont couverts sur l’ensemble de son cycle (pluies et réserve du sol), son système racinaire lui permet de bien exploiter les réserves disponibles dans chaque horizon du sol. Plus que la quantité, c’est la répartition de cette eau au cours du cycle qui compte. En cas de léger déficit en début de cycle, la plante s’adapte en diminuant sa croissance végétative au profit de la phase de remplissage des graines. Le tournesol valorise bien l’irrigation si celle-ci est bien positionnée avec 8 à 12 q/ha en plus pour un apport de 100 mm en 3 fois.