Croissance dynamique de la population de la future grande région
Une étude de l’Insee présente les caractéristiques de la nouvelle région réunissant l’Aquitaine, le Limousin et le Poitou-Charentes.
Au 1er janvier 2012, l’Aquitaine, le Limousin et le Poitou-Charentes, appelés à composer la nouvelle région ALPC (même si le nom définitif n’a pas encore été choisi), abritaient 5,8 millions d’habitants. Elle est le 4e espace le plus peuplé, derrière l’Ile-de-France, Auvergne - Rhône-Alpes et Nord-Pas-de-Calais - Picardie, décrit Alexandre Giraud, chef de division au recensement de la population, à l’Insee Poitou-Charentes. Avec une superficie de 84 000 km2, elle est la plus grande nouvelle région française.
Alexandre Giraud rappelle que l’ALPC compte 25 grandes aires urbaines. « Le caractère rural de la nouvelle région est manifeste. Comparativement, la population d’ALPC vit davantage dans les petites aires urbaines et dans l’espace hors influence urbaine. »
Entre 2007 et 2012, l’ALPC gagne 33 000 habitants par an, sous l’effet des migrations, les entrants sur le territoire étant plus nombreux que les sortants. « Sur cette période, le solde naturel dépasse à peine l’équilibre et ne contribue que faiblement à cette croissance. »
Dix départements sur les douze qui constituent la nouvelle région, affichent une évolution démographique positive. L’envie d’avoir la mer pour horizon y est pour quelque chose : cette croissance est portée par les communes du littoral. « Les Landes et la Charente-Maritime profitent le plus de ce phénomène. Leur population augmente respectivement chaque année de 1,3 % et 0,9 % du seul fait des migrations. » Globalement, la croissance démographique du nouvel espace est tirée par l’Aquitaine, qui affiche un rythme annuel moyen de + 0,8 % sur la période 2007-2012. La dynamique de Poitou-Charentes se situe en deçà avec un rythme d’évolution annuel de + 0,5 %, rapporte l’Insee.
L’ALPC se situe dans le trio de tête des espaces les plus attractifs. Elle gagne près de 27 000 habitants chaque année entre 2003 et 2008. Mais qui vient s’installer dans cette région ? L’ALPC attire des actifs de 30 à 40 ans et des retraités.
L’étude de l’Insee révèle que les couronnes sont privilégiées au détriment des villes-centres pour l’installation des foyers. Beaucoup de grandes communes de la nouvelle région (sauf Bordeaux) perdent des habitants.
Dans leur ensemble, les villes-centres des grands pôles urbains de l’ALPC perdent 3 000 habitants par an. L’espace périurbain est le principal bénéficiaire de ces départs des villes-centres. À noter que l’ALPC est une des régions les plus âgées.
En 2011, l’ALPC comptait près de 1,6 million de personnes âgées de 60 ans ou plus, dont 650 000 sont âgées d’au moins 75 ans. L’ALPC se classe avant-dernière avec une proportion de jeunes de 22,2 %.
À l’horizon 2040, si les tendances démographiques actuellement constatées se prolongent, l’ALPC compterait 6 750 000 habitants. Elle se situerait au 4e rang des nouvelles régions, aussi bien en nombre d’habitants qu’en matière de croissance démographique entre 2011 et 2040.
Sondage
En décembre dernier, trois quotidiens du Poitou-Charentes ont organisé un sondage en ligne pour connaître l’image qu’ont de leur région (actuelle) les Picto-Charentais. Plus de 3 500 internautes y ont participé. L’activité économique la plus emblématique de la région est ainsi l’ostréiculture (35 % des votes). À noter que d’autres activités agricoles se situent en haut de ce classement : viticulture (14 %), élevage (4 %), cultures céréalières (3 %) et pêche (1 %). Dans les produits emblématiques, on retrouve évidemment exclusivement des produits agricoles ; c’est le cognac qui a été le plus cité (36 %), suivi par les huîtres (21 %), le pineau (16 %), le fromage de chèvre (12 %), le broyé du Poitou (5 %), la cagouille (3 %), le tourteau fromager (2 %), le farci Poitevin (2 %), les moules (1 %) et l’angélique (1 %). Les internautes étaient également interrogés sur l’animal qu’ils estimaient emblématique de la région. C’est le baudet du Poitou qui arrive en tête, avec 53 %, suivi par la cagouille (22 %), la mouette (11 %), la chèvre (6 %), la vache parthenaise (2 %). Suivent le héron, le ragondin et l’outarde canepetière.