Dans trois ans, un tiers de leurs vaches seront des jersiaises
Grégory Caron et son frère Vincent innovent dans leur ferme d’Azay-le-Brûlé pour mieux valoriser leur production laitière en introduisant des jersiaises et en modifiant complètement leur assolement.
«Comme on ne maîtrise pas le prix du lait, on innove ». Grégory Caron, 40 ans, installé en 2013 sur le Gaec du Colombier, à Azay-le-Brûlé, a des projets plein la tête. D’un commun accord avec son frère Vincent, de dix ans son cadet, le moyen le plus rapide pour mieux valoriser le lait consiste à introduire des jersiaises dans le troupeau. Depuis le début de l’année, ils en ont acheté huit au Danemark et deux dans le Maine-et-Loire. Dans trois ans, ils en auront 25, et 60 prim’holsteins, soit un troupeau de 85 vaches laitières, contre 72 actuellement, avec la construction de dix logettes supplémentaires.
Les deux associés produisent également une vingtaine de taurillons par an. Pour un meilleur rendement, il y a quelques semaines, ils ont acheté un taureau charolais pour faire des croisements avec les prim’holsteins, mais aussi pour « rattraper » les vaches qui n’auraient pas été inséminées. « En moyenne, on ne garde pas les prim’holsteins plus de deux lactations. Pure, cette race nous coûte trop cher. Pour moi, elle est en sursis sur la ferme », analyse Grégory.
Dès cette année, ils vont aussi introduire du sang de brunes des Alpes dans le troupeau pour augmenter les taux de matières utiles. Leur objectif est d’atteindre 30 % de jersiaises dans le troupeau.