Aller au contenu principal

Déficit fourrager : on ne vous fera plus le coup de la panne !

Dérobées, nouvelles espèces fourragères, modes de récolte : les pistes ne manquent pas pour faire face à un déficit fourrager.

Faire le bilan des fourrages produits et le comparer aux besoins du troupeau est un préalable nécessaire pour déterminer les leviers d’action à mettre en place.
Faire le bilan des fourrages produits et le comparer aux besoins du troupeau est un préalable nécessaire pour déterminer les leviers d’action à mettre en place.
© Patrick Cronenberger / Réussir

Ces dernières années, les stocks en fourrage ont été mis à rude épreuve, suite à des printemps ou automnes humides, et des sécheresses où la constitution de stocks est difficile. Les réponses apportées peuvent être alors des « mesures d’exception », prises dans l’urgence et ponctuellement. Mais, face à la répétition de ces situations, une réflexion doit être menée à moyen/long terme pour sécuriser son système fourrager.

Un bilan fourrager pour faire un état des lieux
Faire le bilan des fourrages produits et le comparer aux besoins du troupeau est un préalable nécessaire pour déterminer les leviers d’action à mettre en place. A minima, il faut viser l’équilibre. Idéalement, prévoir entre 3 et 4 mois de report de stock en fourrages d’une année sur l’autre, afin de sécuriser son système. Il est aussi essentiel d’avoir un chargement pertinent, c’est-à-dire avoir une cohérence entre la surface disponible en fourrage et le nombre de chèvres. En fonction des rendements de ses prairies, cela représente environ 6-8 chèvres par hectare de surface fourragère.

Des dérobées ou des cultures doubles fins ?
Cultiver des fourrages en dérobées peut représenter une ressource complémentaire pour sécuriser son système fourrager. Implantées entre deux cultures, les cultures dérobées permettront plusieurs récoltes complémentaires de fourrage, généralement en fin d’été/automne ou au début du printemps. Elles pourront facilement être pâturées ou affouragées. Selon les conditions météo, une récolte en foin ou en enrubannage sera réalisable.
L’implantation de dérobées peut être une solution pour faire une soudure l’été (sorgho, moha, avoine brésilienne notamment). Un semis avant le 15 août, de colza fourrager, trèfles d’Alexandrie et de perse, pois et vesce fourragers de printemps, RGI alternatif (des espèces sensibles au gel), permettra de produire du fourrage pour la fin d’été et l’automne. Un peu d’irrigation peut ponctuellement permettre la production d’herbe durant l’été. La valorisation de ces cultures fourragères de soudure d’été pourra se prolonger durant l’automne, en étalant les semis.
Un semis d’intercultures, entre le 15 août et le 15 septembre, d’espèces moins gélives, permettra d’avoir un peu de fourrage à l’automne (valorisé en vert), et surtout en tout début de printemps suivant (trèfle violet ou incarnat, RGI non-alternatif, RGH…). L’idéal est de mélanger légumineuses et graminées ou crucifères pour avoir un fourrage plus riche et qui séchera mieux.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Dany Dubernard a été élue maire de Boivre-la-Vallée en mai 2020. Elle ne se représente pas en mars 2026.
Boivre-la-Vallée supprime ses communes déléguées
Le 1er janvier, Boivre-la-Vallée n'aura plus ni mairie déléguée ni maire délégué. Une économie mais aussi une meilleure…
L'élevage d'Anne Boutet affiche une longévité record.
À Pamproux, Anne Boutet incarne l'excellence caprine

L'éleveuse du sud Deux-Sèvres conduit un troupeau de Saanens aux hautes performances techniques et génétiques, notamment en…

L'équipe organisatrice était en réunion cette semaine. Objectif: s'adapter avec optimisme à l'actualité.
La Ferme s'Invite sera une belle fête... sans les bovins

Sur l'affiche de la Ferme s'Invite, la race Limousine est à l'honneur. Mais les bovins ne seront finalement pas présents les 7…

Sébastien Depoorter est directeur de l'établissement M-Extend de Loudun
Dans les coulisses de l'industrie locale
Dans le cadre de la semaine de l'industrie, le site de Loudun de la société M-Extend (anciennement Manip') ouvre ses portes. Son…
Mélanie Gatard a lancé son activité d'apicultrice en 2023 à Chabrac.
Une année correcte pour le miel
Installée depuis 2023, Mélanie Gatard est apicultrice à Chabrac.
Les deux bâtiments pour les gestantes sont sur aires paillées en pente. De gauche à dr. : Régis Rézeau (Cooperl), Jérôme Clerc, Jeanne (salariée sur la ferme) et Samuel Bernard (Alicoop).
Un agrandissement de bâtiment plus que raisonné

Dans les plaines céréalières, l'élevage hors-sol montre sa pertinence. Jérôme Clerc s'est lancé en porcs (naisseur-engraisseur…

Publicité