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Dossier bâtiment
Du volume, de l’air et de la lumière pour une ambiance saine

Cette semaine, dans votre journal Agri79, retrouvez un dossier spécial bâtiment. Tout ce que vous voulez savoir sur l'ambiance d'un bâtiment, les coûts des matériaux, l'économie d'énergie et les dernières innovations. Dans la conception d’un bâtiment si la tendance est au grand volume pour des matériels plus gros, à la fermeture pour un travail plus au chaud, il ne faut pas oublier la nécessaire ventilation.

Volume d’air, circulation d’air et lumière, composent un trio indissociable.
Volume d’air, circulation d’air et lumière, composent un trio indissociable.
© DR
Dans les bâtiments, les erreurs de conception apparaissent à l’usage. Une fois les animaux transférés, d’éventuelles augmentations du taux de cellules, problèmes respiratoires, condensation, témoignent de ces défaillances. « Il ne faut pas confondre volume d’air et ventilation de l’air », note Alain Ecale, conseiller bâtiment à la chambre d’agriculture. « Le volume ou le besoin d’air par animal doit répondre aux normes établies par l’institut de l’élevage. Pour une vache laitière, il faut compter 25 à 35 m3 d’air statique, une chèvre aura besoin de 5 à 10 m3. » Les bâtiments récents relativement hauts pour laisser passer des matériels plus importants ne posent pas trop de problème en volume, même s’ils peuvent être un peu plus froids lorsqu’ils sont conçus en fer ou en béton plutôt qu’en bois. « Mais ce n’est pas parce que le bâtiment est haut qu’il est bien ventilé », affirme Alain Ecale. « La ventilation nécessite deux entrées d’air et une sortie dont les normes sont également établies au m2 par animal. Dans le cas d’un bâtiment bi-pente semis ouvert, on préconise le plus souvent la fermeture de trois côtés dont la porosité doit être une propriété. Avoir une entrée d’air sur la longueur arrière et sur chaque pignon est une nécessité. » Des entrées d’air qui seront permises avec des tôles perforées, des tôles Ventèles ou encore des claire-voies bois, avec une efficacité plus ou moins grande selon les installations. « La tendance est à fermer les quatre côtés mais dans notre région tempérée ce n’est pas nécessaire et l ‘éleveur prend des risques pour la santé de ses animaux. Il a aussi tendance à barder en plein les pignons ce qui est absolument à éviter. Il faut aussi éviter d’aligner le toit d’un bâtiment construit en parallèle, il est préférable de décrocher pour laisser entrer de l’air. Pour des bâtiments très larges comme on en rencontre en vaches allaitantes, il faut être encore plus vigilant sur la porosité du bâtiment. Il sera parfois nécessaire d’installer des relais de ventilation par exemple en plaçant des plaques de fibrociment en écaille sur le toit. » Laisser passer l’air et la lumière Si les entrées d’air sont essentielles, la sortie l’est tout autant et le seul moyen de conduire l’air qui est passé dans le bâtiment vers le haut est d’installer une faîtière en forme de cheminées « Les éleveurs hésitent à installer ce système ouvert sur le toit à cause de la pluie, mais c’est le seul qui fonctionne bien et la transpiration des animaux produit souvent bien plus d’humidité dans le bâtiment. » Pour la gestion au quotidien de la circulation de l’air, il est conseillé de laisser fermer les portails l’hiver pour éviter un dysfonctionnement de la ventilation et l’été au contraire il faut penser à surventiler en ouvrant ces portails. « L’ambiance d’un bâtiment c’est aussi sa luminosité, il faut compter 8 à 10 % de translucide et jusqu’à 12 % quand les 4 côtés sont fermés. » La lumière dans un bâtiment le rend plus agréable pour y travailler mais elle permet surtout d’assécher les litières et de rendre l’ambiance plus saine. Cela amène également de la vitamine D aux animaux. « Volume, ventilation et lumière sont indissociables dans un bâtiment qui fonctionne bien, si un seul élément manque tout peut s’envenimer », avertit Alain Ecale. Sylvie Beausse
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