Gare aux tiques !
Présentée par l’Anses comme le plus important vecteur d’agents pathogènes responsables de maladies infectieuses en Europe, les tiques sont de retour dans les pâtures !
Présentée par l’Anses comme le plus important vecteur d’agents pathogènes responsables de maladies infectieuses en Europe, les tiques sont de retour dans les pâtures !
Les gros acariens que sont les tiques sont des vecteurs importants de maladies : piroplasmose (babésiose), ehrlichiose, anaplasmose, fièvre Q, borréliose de Lyme… Ils se nourrissent de sang sur leurs hôtes (ruminants domestiques, faune sauvage, humains…) pour survivre, moment propice pour la transmission des agents pathogènes.
Tiques et animaux d’élevages
En élevage, les maladies transmises par les tiques peuvent être à l’origine de plusieurs symptômes peu spécifiques : fièvre, réduction voire chute de la production laitière, amaigrissement, avortements, non-délivrance, voire la mort.
Pour lutter contre les tiques, la méthode chimique et la méthode environnementale sont utilisées. Peu de produits acaricides existent pour tuer les tiques sur les animaux. Ils ne permettent pas de réelle prévention, leur rémanence contre ces parasites étant trop faible et la quantité nécessitée hors de proportion avec l’utilisation habituelle (jusqu’à quatre fois).
De plus, leur utilisation doit être raisonnée pour permettre un contact régulier des animaux avec certains agents pathogènes (ceux de la piroplasmose et de l’ehrlichiose notamment) afin qu’ils puissent développer une immunité naturelle.
La lutte écologique se concentre quant à elle sur la gestion des lieux de vie des tiques. Le broyage des zones de friches est recommandé.
Les chercheurs s’y intéressent
Avec le développement du concept « One Health » qui pense la santé à l’interface entre celle des animaux, de l’Homme et de leur environnement, les scientifiques portent de plus en plus d’intérêt aux vecteurs de maladies animales et humaines.
L’application « Signalement tique », mise en service dans le cadre du programme Citique par l’Inrae, l’Anses et le ministère des solidarités et de la santé, permet à chacun de signaler rapidement aux scientifiques les piqûres de tiques repérées sur un humain ou un animal. Elle est téléchargeable sur smartphone.
Très récemment, l’Anses a lancé sa première série de podcast « Zootopique », qui propose un voyage dans le futur et interroge les liens entre santé humaine et santé animale. Un podcast « Épisode 3 – Alerte sur les tiques et tout ce qui pique » fait intervenir plusieurs spécialistes qui abordent notamment les nouvelles pistes de lutte contre ces vecteurs.