Aller au contenu principal

Intrusion, vol, dégradation, intimidation : quelles démarches suivre ?

Après les appels de certaines associations à s'introduire dans les exploitations, la Fnsea rappelle les étapes à suivre au cas où cela arriverait.

En cas de dégradations, comme cela a été le cas à Amuré, en août dernier, sur du matériel d'irrigation, il faut déposer plainte avec constitution de partie civile auprès de la gendarmerie.
En cas de dégradations, comme cela a été le cas à Amuré, en août dernier, sur du matériel d'irrigation, il faut déposer plainte avec constitution de partie civile auprès de la gendarmerie.
© C.P.

Suite à la remontée de plusieurs situations à risque (dégradation de matériels d'irrigation, intimidation lors des sorties des pulvérisateurs...) ainsi qu'à l'appel de certaines associations à s'introduire dans les exploitations agricoles afin de voler des images sans le consentement de l'exploitant, comment réagir ? Quelles démarches suivre ?

Qu'est-ce qu'une intrusion ?

La violation de domicile est un délit. Elle se définit par « l'introduction dans le domicile d'autrui à l'aide de manoeuvre, menaces, voies de fait ou contrainte » (art. 226-4 du Code pénal). Ainsi, le simple fait de franchir une porte non fermée ne suffit pas à démontrer la violation de domicile. Il faut par exemple qu'une porte soit fracturée, une vitre brisée, une clôture escaladée.

Quelles actions de prévention mettre en place ?

Quelques actions peuvent être envisagées pour aider à démontrer le caractère fautif de l'intrusion. Par exemple, une mesure simple peut être l'affichage d'une pancarte d'interdiction d'entrée sur le site, dans les bâtiments d'élevage, pour les personnes non autorisées. En fonction de l'exploitation, des digicodes peuvent être installés aux accès des bâtiments ou encore des caméras de surveillance aux abords des entrées du site.

Comment réagir sur le fait ?

En cas d'intrusion, de vol ou de dégradation, la première action à faire est de contacter la gendarmerie, afin d'évacuer les occupants s'ils sont toujours sur place ou de constater les dommages causés (dégâts matériels, vols...). Il faudra par la suite prouver les actions qui ont eu lieu. Il est donc impératif de prendre des photos/vidéos pour identifier les personnes et éventuelles dégradations, relever l'heure d'arrivée, de sortie ou de constat. Il est également possible de contacter un huissier pour faire acter l'intrusion ou la dégradation. Cela peut avoir un coût important mais il permet d'apporter au juge des preuves incontestables pour des dégâts élevés, le blocage d'accès à un site, l'arrêt d'une chaîne d'abattage...

Comment réagir après un constat ?

Une fois les faits constatés, il faut déposer plainte avec constitution de partie civile auprès de la gendarmerie. Sans cela, aucune indemnisation ou justice ne sera faite. En pratique, il est possible de déposer une pré-plainte sur internet (https://www.pre-plainte-en-ligne.gouv.fr/). La police ou la gendarmerie vous contactera alors pour fixer un rendez-vous afin de signer la plainte.

Si les faits ne paraissent pas constitutifs d'une infraction pénale, il faut néanmoins en demander la consignation auprès de la gendarmerie. C'est la procédure de main courante. Son objectif est de dater officiellement des faits en vue d'éventuelles procédures judiciaires postérieures.

Il y a quelques infractions susceptibles d'être commises et pour lesquelles il est plus que recommandé de faire un signalement : délit de violation de domicile, délit d'entrave à la liberté de travail, violences, injure non publique, diffamation non publique, menace... La Fnsea 79 incite également ses adhérents à leur remonter les faits.

Plus d'infos :

Des fiches d'informations plus complètes sont disponibles sur le site de la chambre d'agriculture des Deux-Sèvres. La cellule prévention technique de la malveillance de la gendarmerie est joignable au 05 49 28 63 97 ou au 06 28 64 10 31.


Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Jacky Mercier cultive des légumes depuis 1977, et notamment de la tomate ancienne depuis plus de 20 ans. Il passe la main à Grégory Devergne.
Jacky Mercier passe la main
Adepte des émissions de télévision avec les plus grands chefs, le pionnier de la tomate ancienne passe la main à un jeune qui se…
À Paizay-le-Sec, Guillaume Bun a pris les rênes du restaurant et multiservice Ô Pré Vert.
Ces commerces qui ouvrent dans le rural

Sans nul doute courageux... mais pas non plus téméraires, ils ont choisi d'ouvrir un commerce là où on s'attend plutôt à ce qu…

Peu de suspens au moment des résultats, puisque la CR 16 est toujours restée en tête lors du dépouillement des votes papier, suivi du mixage électronique.
Et de deux pour la CR à la Chambre d'agriculture de Charente !
La Coordination rurale de Charente avait soif de revanche, après avoir perdu la Chambre d'agriculture en 2019 pour 30 voix contre…
Race à l'honneur du SIA 2025, la Limousine tiendra son concours le jeudi 27 février.
Les concours animaux à voir au Salon de l'agriculture 2025

Une sélection parmi les concours animaux qui se dérouleront au Salon de l'agriculture 2025.

La composition de la chambre d'agriculture des Deux-Sèvres

Col. 1 - Chefs d'exploitation et assimilés

Nombre de sièges : 18 - Nombre d'inscrits : 5 …

Pascal Lecamp estime que cette proposition de loi pourrait être soumise au vote en mars.
Le député veut mieux encadrer l'agrivoltaïsme
Pascal Lecamp vient de déposer une proposition de loi "visant à assurer le développement raisonné et juste de l'agrivoltaïsme".…
Publicité