MSA
La MSA, au secours des éleveurs d’ovins et de lapins
La MSA va aider les éleveurs d’ovins et de lapins. Salariés et non exploitants souhaitent qu’une telle politique sociale soit maintenue après la fusion de la caisse des Deux-Sèvres avec celle de la Vienne en 2010.
La MSA a décidé d’affecter entre 200 000 ? et 250 000 ? de son fonds d’action sociale à 500 éleveurs d’ovins et à 150 de lapins. « Il s’agit d’une aide sociale en réponse au désarroi des éleveurs, et en particulier des jeunes dont les difficultés financières ont des répercussions sur leur famille », a expliqué la présidente, Josseline Paillat.
Comme la MSA l’a fait en 2002 pour les éleveurs de bovins, secoués par la crise de l’ESB, en débloquant un million d’euros, puis en 2003, pour les éleveurs de porcs, de volaille et les apiculteurs, avec 500 000 euros, « cette aide à la famille pour éviter le découragement » sera effective « sous conditions de ressource ».
La présidente et son directeur, ne peuvent faire abstraction du contexte économique difficile pour certains, au moment où arrive le 2e appel de cotisation dont le montant est calculé sur les revenus des années antérieures. C’est la raison pour laquelle, « l’objectif est de faire vite sur des critères les plus affinés possibles », explique Luc Vandeputte. Les versements pourraient donc intervenir en juillet.
Les cotisations des exploitants sont pour la deuxième année consécutive en diminution (- 5 %), ce qui confirme la baisse des revenus sur les trois dernières années (2 004 à 2006). Mais elles sont compensées par les salaires, en hausse de 7 % avec le rattachement de nouvelles structures (ARCA, à Saint-Maixent en particulier). Alors que la population salariée a augmenté de 15 % sur les dix dernières années, - mais de 8 % en 2007-, celle des non salariés diminuait respectivement de 16 %, et de 3 %. On assiste donc à une diminution de l’érosion de la population active, grâce précisément aux salariés. Par ailleurs, souligne la MSA, le nombre d’enfants relevant du régime agricole en Deux-Sèvres augmente sensiblement, pour la seconde année consécutive. Le poste des prestations familiales, premier poste de dépenses, a ainsi fortement augmenté, en particulier au profit des salariés. Mais les 2 % d’augmentation globale des dépenses de santé se répartissent entre salariés (6 %) et non salariés, stables. La tendance à l’évolution des retraites se poursuit (3,4 %), avec l’augmentation du nombre de départs.
Une fusion d’ici 2 010
Depuis juin 2007, les caisses des Deux-Sèvres et de la Vienne sont engagées dans un processus de rapprochement devant conduire à une fusion en 2010. Issu d’un plan stratégique national, il vise « à une harmonisation de nos politiques », souligne la présidente, qui ne cache pas ses réserves sur la façon dont la caisse centrale a fait peu cas du rôle des élus dans la gestion de ce dossier (lire ci-contre).
Le conseil a donc « validé » le principe du rapprochement, « plus qu’il ne l’approuvait ». Philippe Moinard, pour la FDSEA, estime aussi que « l’heure est à la construction de cette caisse commune ». Mais il souhaite, comme les salariés « que cela se fasse de façon à maintenir la qualité du service actuel et les performances de gestion » de la caisse des Deux-Sèvres pour le maintien d’une « action sociale forte ».
Guy du Repaire
Quand Paris dit non
- Novembre 2006 : la caisse de Charente propose à celles de la Vienne et des Deux-Sèvres un projet de rapprochement qui est accepté ;
- Avril 2007 : création de la fédération Poitou-Charentes (79, 86, 16) ;
- Juin 2007 : la caisse centrale remet en cause le périmètre voté par les administrateurs et demande aux caisses une fusion 79 et 86 d’une part, 16 et 17 d’autre part.
- Novembre 2007 : à la demande de la caisse de la Charente, il est mis fin au projet de fédération des départements, 16, 86, 79 ;
- Janvier 2008 : les MSA de la Vienne et des Deux-Sèvres engagent le processus de fédération devant aboutir en 2010 à une fusion.
Début 2010, pour les élections à la MSA, les 29 administrateurs se répartiront entre 13 administrateurs pour la Vienne et 14 pour les Deux-Sèvres, compte tenu d’une répartition des activités à raison de 40 % pour la première et de 60 % pour la seconde.