La production agricole, fer de lance des communes rurales pendant la première guerre mondiale
Villiers-en-Plaine, à l’image de nombreuses communes, organise une exposition sur la première guerre mondiale, un siècle après la signature de l’armistice. L’occasion de se plonger dans les conditions de vie de l’époque.
Pour fêter comme il se doit le 11 novembre, de nombreuses communes se sont mobilisées pour faire revivre les quatre années du conflit et se souvenir de ses protagonistes. C’est notamment le cas de Villiers-en-Plaine, qui réalise une exposition du 9 au 12 novembre. À l’aube de la guerre, le village du sud Deux-Sèvres est une commune française comme une autre, qui subit depuis une vingtaine d’années une baisse de sa population, partie trouver de meilleures conditions de vie en ville ou intégrer les services publics. « En 1914, il y a 1 155 habitants (1758 aujourd’hui NDLR), dont j’estime que les deux tiers vivaient de la terre, le reste étant des artisans et des petits commerçants », retrace Guillaume Porchet, qui vient de publier un livre sur l’histoire du village pendant la première guerre mondiale.
Très rapidement, la solidarité s’organise. Ainsi, la municipalité loue deux machines à battre qui tournent dans les champs de la commune. Une sorte de Cuma avant l’heure. La commune deux-sévrienne fait alors appel à des prisonniers pour assurer les travaux des champs : des Allemands mais aussi des Russes, après 1917. Des soldats sont également mis à contribution, parfois détachés pendant 6 mois.
À la fin de la guerre, Villiers-en-Plaine déplore la disparition de 46 hommes. La vie reprend alors son cours. De manière générale, la première guerre mondiale n’a eu que peu d’incidence sur l’évolution du monde rural et des techniques de production dans leur ensemble. Le pays reste traditionnel et peu ouvert aux innovations, au contraire des États-Unis par exemple, qui n’ont pas hésité à réaliser des investissements massifs pour se mécaniser et qui en ont subi le contrecoup financier après 1918.