La région lance un état des lieux sur la gestion de l’eau
Les enjeux climatiques comme démographiques laissent prévoir des difficultés quant aux usages de l’eau. La région Nouvelle-Aquitaine propose une réflexion concertée autour des orientations à long terme.
La taille de la Nouvelle-Aquitaine et la diversité de ses territoires induit des différences importantes dans les usages de l’eau. Cultures irriguées dans le sud de la région, métropole bordelaise de 760 000 habitants, centrales nucléaires à Blaye et à Civaux… L’utilisation de la ressource en eau en Poitou-Charentes répond à des enjeux différents et peut-être bientôt concurrents.
« On est dans une phase de réchauffement climatique qui impacte, avec les usages humains, la ressource et sa qualité, notait Alain Rousset, président de la région. Sur les quantités rejetées, la moyenne serait de 150 litres d’eau par habitant et par jour. C’est énorme. Que fait-on de cette eau ? Est-ce qu’elle ne pourrait pas, moyennant une filtration innovante, revenir pour l’irrigation ? Notre souci, c’est d’amener tout le monde à une stratégie pour les 10, 20 ou 30 années qui viennent. Les prévisions parlent d’un débit divisé par deux et ce que disait le professeur Legube c’est que le Sud-Ouest, dans les vingt années qui viennent, va être plus touché que le Sud-Est. Les Pyrénées et le Massif central, ce n’est pas les Alpes. »
« Quand les températures augmentent de 1 %, la consommation augmente de 3 % », résumait Alain Rousset. Ces préoccupations amènent la Nouvelle-Aquitaine à proposer une « politique régionale de l’eau ». Dans ce domaine, la région n’a pas de compétence prescriptive. Elle « se conçoit plutôt comme un animateur, un fédérateur de toutes les parties », précisait Alain Rousset