FCO
La vaccination contre la FCO ne sera bientôt plus obligatoire
La vaccination contre la FCO ne sera plus obligatoire à partir de novembre et les éleveurs pourront eux-mêmes vacciner. Mais pas pour les animaux exportés.
Jusqu’au 1er novembre, la vaccination contre la FCO reste obligatoire mais l’Etat ne la prend plus en charge. A partir de cette date, changement de cap. Les éleveurs vont pouvoir eux-mêmes vacciner leurs animaux et cette vaccination n’est plus obligatoire. « Nous nous félicitons que le droit rejoigne le bon sens », commente GDS France, dans un communiqué du 21 juillet.
Toutefois, cette décision du ministère de l’Agriculture ne donne pas entière satisfaction aux éleveurs. Les animaux destinés à l’exportation, notamment les broutards, continueront à être soumis à la vaccination et elle ne peut être effectuée que par un vétérinaire sanitaire. Il faudra sans doute attendre un peu encore avant qu’elle ne soit plus obligatoire, elle non plus. De même une zone d’ombre subsiste quant à la vaccination obligatoire par le vétérinaire du cheptel souche ayant donné naissance aux animaux exportés.
Ces assouplissements ont été pris « au regard de la très bonne situation sanitaire française vis-à-vis de la FCO », soulignent les GDS. Ils expliquent cette amélioration par la vaccination de masse mise en œuvre sous l’autorité de l’Etat et avec son concours financier.
L’ANSES* (ex-AFSSA) fait toutefois remarquer que cette situation ne doit pas masquer « la persistance des risques de résurgence de la maladie ». Selon elle, l’éradication de la FCO à sérotypes 1 et 8 du territoire français paraît possible si le taux de couverture vaccinale reste supérieur à 80% durant la campagne 2010-2011. Cet appel à la prudence est relayé par le GDS des Deux-Sèvres. Le groupement conseille aux éleveurs « de ne pas baisser la garde » et « de ne pas faire trop vite des économies ». Il les invite à continuer à protéger leur cheptel en vaccinant eux-mêmes bovins et ovins ou en ayant recours à leur vétérinaire.
Une campagne d’explication et de sensibilisation va être mise en place. Le dispositif de lutte se poursuit, mais d’une autre manière. Il repose donc désormais largement sur les éleveurs eux-mêmes.
(*) ANSES : Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.