Le frelon asiatique est à saisir au vol
La période actuelle est stratégique dans le cadre de la lutte contre le frelon asiatique. À l’heure du réveil de la nature coïncide celle, idéale, pour la pose des pièges.
À chaque reine capturée, c’est un nid évité. Ainsi posée, l’équation est un argument de poids en faveur de la mise en place de pièges destinés au frelon asiatique. Générées et fécondées en fin d’année 2015, les futures colonisatrices devraient sortir d’hibernation à l’arrivée des tout premiers beaux jours printaniers, prêtes à construire un petit nid pour abriter leur première ponte. Pour celui-ci, elles choisiront un endroit abrité du vent et de la pluie qui se réchauffe vite. Pendant l’incubation, à savoir 51 jours, chaque fondatrice, encore solitaire, devra s’occuper de sa portée. « Si l’on arrive à la capturer à ce moment-là, ce premier cycle n’aboutira pas et il n’y aura pas de colonie », explique Christophe Suire, technicien de la FDGdon 79. Passé ce délai, la reine reste pondre dans le nid qui se développe grâce au travail des ouvrières. Ce nid deviendrait particulièrement dangereux pour qui viendrait ensuite le déranger, volontairement ou non. L’impact le plus spectaculaire de l’hyménoptère invasif est celui sur les insectes pollinisateurs, dont les abeilles. « Dans les ruchers, elles sont des proies faciles, reprend Christophe Suire. En deux ou trois jours, une ruche peut être anéantie. »
Piège de plastique
Vue dans presque 80 % des départements français, la bestiole est présente partout en Deux-Sèvres, mais surtout au sud de Mazières-en-Gâtine. « Au nord, le niveau d’infestation est équivalent à ce que nous observions dans le sud il y a quatre ou cinq ans », illustre le technicien. En 2015, « il y a eu une recrudescence du frelon asiatique. Entre nos données et celles des apiculteurs, 1 000 à 1 200 nids ont été recensés, et c’est un minimum. »
Plus d'infos dans le journal Agri 79 du 4 mars