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Cetiom
Le soja s'invite dans les expérimentations du Cetiom

La rencontre technique régionale du 16 janvier a permis de faire le point sur la campagne colza et tournesol mais aussi d'aborder avec les techniciens de la région des résultats d'expérimentation concernant le tournesol sauvage, le soja, le désherbage.

Le soja est sensible aux températures et à la photopériode dans l'initiation florale. Sa maturité devrait être atteinte au 30 septembre en Poitou-Charentes. Les gousses basses non récoltées peuvent faire perdre 4,4 q au sol.
Le soja est sensible aux températures et à la photopériode dans l'initiation florale. Sa maturité devrait être atteinte au 30 septembre en Poitou-Charentes. Les gousses basses non récoltées peuvent faire perdre 4,4 q au sol.
© N. C.

Jean-Pierre Palleau, ingénieur du Cetiom, a débuté la rencontre régionale par le bilan de la campagne 2013 en tournesol. « Le rendement moyen de la région est voisin de 21 q/ha allant de 0 à 40 q/ha. Les semis étalés et tardifs combinés à des conditions climatiques exceptionnelles avec de la grêle en juin, un coup de vent violent fin juillet et une  sécheresse en été expliquent en partie les faibles rendements. » Les surfaces en tournesol ont quant à elles augmenté de 21 % en Poitou-Charentes pour atteindre 200 000 ha. Du côté du colza les surfaces sont aussi en augmentation et retrouvent leur niveau des années passées. On compte 111 000 ha contre 70 000 en 2012 avec un bon démarrage pour la plupart des parcelles.

Tournesols sauvages à éradiquer
Identifiés pour la première fois en 2005, les tournesols sauvages sont la préoccupation du moment pour le Cetiom. « Ces tournesols adventices de plus de 2 mètres ont un fort pouvoir invasif. Quelques plantes suffisent à une infestation totale de la parcelle avec des pertes de rendement et l'impossibilité de récolter », a expliqué Martine Leflon, du Cetiom, qui demande à l'ensemble des acteurs de la filière, semenciers, distributeurs et agriculteurs, de se mobiliser pour mener une lutte préventive et durable. Il s'agit de détruire tous les plants d'autant que le risque de présence de résistances aux herbicides est d'ores et déjà observé. Ceci même avec  l'arrivée des produits herbicides type « ALS » ou inhibiteurs d'enzymes. Ces produits offrent de nouvelles solutions de désherbage là où les programmes actuels de pré semis et/ou prélevées ont montré leurs limites. « Cependant, une utilisation mal maîtrisée et inconsidérée peut entraîner des résistances », prévient le Cetiom.
Par ailleurs, depuis 2011, le Cetiom  étudie la relation abeilles/cultures oléagineuses sous l'angle des ressources fournies par le colza et le tournesol et l'état de santé des colonies d'abeilles présentes. Les capteurs installés sur les abeilles ont bien montré que leur activité sur le colza est extrêmement dépendante des conditions météorologiques. « Les mesures montrent que leur activité est moindre en dessous de 13° et que l'on peut alors intervenir dans les cultures sans les gêner », a indiqué Nicolas Cerrutti qui a rappelé l'utilité des insectes sur la diminution des ramifications secondaires et tertiaires du colza, sur le nombre de fleurs et leur durée de vie, du PMG, l'augmentation du nombre de siliques par plante, du nombre de graines par silique, d'une maturation plus homogène.

Un contexte favorable au soja
Le soja est porté aujourd'hui par un contexte favorable : prix des protéines, « prime » croissante sur le non OGM, diversification pour la PAC et volonté régionale. En Poitou-Charentes 300 hectares ont été cultivés en 2013 et le Cetiom veut obtenir des références sur les variétés et itinéraires techniques. Avec l'absence de fertilisation azotée et l'application quasi nulle de produits phytosanitaires, le soja présente de nombreux atouts environnementaux. L'introduction de cette culture dans les assolements à dominante maïs ou cultures en sec favorise la rupture du cycle de certains ravageurs ou maladies, avec des gains de rendement de la culture suivante.                    

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