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Les abeilles affaiblies par une multitude de facteurs

Sébastien Pommier, président de l’Ada, Association de développement apicole, explique comment les apiculteurs s’adaptent à l’état sanitaire dégradé des abeilles. Il garde espoir. Les pratiques raisonnées développées par de plus en plus d’agriculteurs vont dans le bon sens.

Sébastien Pommier, président de l’Ada.
Sébastien Pommier, président de l’Ada.
© Christelle Picaud

Qu’est-ce qui au cours de ces vingt à trente dernières années a le plus changé dans votre production ?

Sébastien Pommier : Les quantités de miel produites sur tournesol. Nous sommes passés de 60 kilos par ruche à 15-20 kilos. Autre évolution significative, le taux de renouvellement du cheptel et ses conséquences sur la quantité de travail. Effectivement quand la capture d’essaims naturels suffisait à assurer la constitution des colonies, aujourd’hui pour faire face à un taux de mortalité moyen de 15 % - dans certains secteurs nous constatons des pertes allant jusqu’à 40 % - nous sommes contraints d’élever. Entre le 15 avril et le 30 mai, nous constituons des ruchettes. Sur une exploitation comme la mienne, pour maintenir 600 ruches en production, je produis chaque année 350 à 400 ruchettes. C’est un lourd travail. Elles sont intégrées au cheptel de production l’année suivante si besoin. Le taux de renouvellement tourne actuellement aux alentours de 25 %.

Pouvez-vous nous expliquer le ou les phénomènes qui ont conduit à cette situation délicate de l’apiculture ?

S.P. : L’apiculture, et avant tout les abeilles, souffre effectivement d’une combinaison de facteurs délétères qui isolément n’auraient probablement qu’un impact mesuré. Conjugués, ils créent un cocktail inquiétant. L’imidaclopride, produit neurotoxique et rémanent jusqu’à 900 jours est un fléau. Les butineuses intoxiquées perdent leur sens de l’orientation. Le pollen qu’elles ramènent à la ruche altère les capacités d’apprentissage des jeunes. Ce phénomène ne crée pas de mortalité massive. Il dégrade l’état sanitaire de la colonie. Les sujets plus fragiles sont plus sensibles aux maladies à tout autre agresseur. La fertilité des mâles également est altérée. L’Inra a publié des travaux en ce sens. Les reines en conséquence ont une durée de production plus faible. Elles sont fécondées une seule fois dans leur vie lors du vol nuptial. Si le sperme stocké dans la spermathèque est dégradé...

...Retrouvez l'intégralité de l'interview en page 3 de La Vie Charentaise du 7 septembre.

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