Les insectes auxiliaires protègent les parcelles
Les termes auxiliaires de culture ou insectes utiles sont de plus en plus utilisés. Mais que se cache-t-il derrière ces mots ? La chambre d’agriculture propose une formation.
Depuis 2008, la chambre d’agriculture des Deux-Sèvres a engagé un travail avec des partenaires locaux et nationaux sur le thème de la biodiversité et de son interaction avec l’agriculture. L’année dernière, sept agriculteurs ainsi que des techniciens de la fédération de la chasse ont suivi une formation de deux jours sur les auxiliaires de culture, leur cycle de vie et les aménagements qui leur sont favorables. La finalité de leur démarche est d’implanter au printemps des bandes enherbées composées d’un mélange de plantes choisies pour leur capacité à fournir de la nourriture permettant de maintenir et de développer des populations d’auxiliaires de culture. Ce mélange fleurira d’avril à septembre, selon les espèces présentes, permettant de constituer une ressource alimentaire en pollen et en nectar aux différents types d’auxiliaires de culture volants.
Haies et bandes enherbées refuge d’insectes
La mise en place de bandes enherbées, de haies ou d’autres structures appelées infrastructures agro-écologiques (IAE), gérées exclusivement sans intrants, constituent des réservoirs où les auxiliaires peuvent trouver refuge, se reproduire, s’alimenter et passer l’hiver pour pouvoir ensuite, au printemps, coloniser les parcelles adjacentes et attaquer les ravageurs de culture. Si la présence de ces espaces conditionne la présence d’auxiliaires de culture, la diversité et l’abondance des espèces associées vont être influencées par les pratiques agricoles comme le travail du sol, la rotation, les traitements phytosanitaires…
Les différents auxiliaires présents sur notre territoire font partis de nombreuses familles, parmi lesquelles nous pouvons citer les syrphes, ces mouches à l’aspect d’abeille, les coccinelles, les chrysopes, les carabes et staphylins ainsi que de nombreux autres insectes.