Les Ovinpiades mettent en lumière les exploitants de demain
Les onzième Ovinpiades avaient lieu ce mois-ci à Bressuire. Concours d’étudiants, il fédère le monde professionnel et les enseignants autour de l’avenir de la filière.
Renforcer et promouvoir la belle image de la production ovine, tel est l’objectif de la finale territoriale des onzième Ovinpiades, qui se tenait au lycée agricole de Bressuire mercredi 27 janvier. Une quarantaine de jeunes intéressés par l’élevage des ovins était en lice pour une place en finale nationale, qui aura lieu le 27 février à Paris. Dans chacun des trois établissements scolaires concernés, à savoir Montmorillon (86), Bressuire et Melle, « 30 à 50 élèves se sont montrés volontaires et ont participé aux entraînements », indique Fabien Marie, enseignant en charge de l’épreuve au lycée des Sicaudières. Professionnels représentant le comité d’orientation ovin régional (C2OR), Jean-François Marteau et Guillaume Metz constatent au niveau de l’installation des jeunes en production ovine, « un engouement » nouveau, après une décennie d’Ovinpiades. Des explications sont à chercher du côté de la Pac, qui donne un « coup de pouce » puisque « nous sommes une production qui perd le moins d’aides » mais aussi grâce à la « revalorisation du prix des agneaux, chose que nous n’avions pas eue dans les années 90, 2000 ». Néanmoins, les jeunes qui s’intéressent à l’agriculture se préoccupent aussi « d’innovation et de bonnes conditions » de travail et de vie, poursuit Jean-François Marteau. Or, leur faire mettre un pied dans la bergerie de cette façon est un moyen de leur montrer qu’élever des brebis est une activité liée à ces notions.
Un panel de techniques à maîtriser
Évaluations de la conformation, de l’état et de la santé ou manipulations et soins des pattes, les épreuves par lesquelles les 32 concurrents se sont départagés visent à s’assurer qu’ils maîtrisent des techniques « utiles quotidiennement sur un élevage », justifie Mathieu Sourisseau, éleveur de la Vienne et membre du jury “manipuler une brebis et évaluer son état corporel.”
Guillaume Pelletier, un candidat qui, initialement, n’avait pas de connaissances en élevage ovin, confirme la pertinence de la méthode : « Nous nous sommes entraînés à toutes les épreuves. Nous apprenons de manière concrète, pour le parage ou le tri, par exemple. » Pour préparer le quiz et la reconnaissance des races, « c’est du travail personnel » qu’il fallait faire pour atteindre l’objectif : se qualifier pour Paris. Après ses premières épreuves, l’étudiant en BTS se montrait confiant. À raison, puisqu’à la fin de la journée, il était récompensé avec une première place au concours individuel, validant ainsi son sésame pour le SIA.
En marge des épreuves pratiques, deux groupes de cinq étudiants ont présenté un projet de communication dans le cadre des Ovinpiades collectives. Missionnés dans le but de mettre en avant les atouts environnementaux de l’élevage ovin, un groupe a présenté un film et l’autre un jeu de l’oie. Autant de bases de travail que la filière pourra utiliser pour faire passer le message au grand public.
Au-delà de la joute, une des forces de la filière est d’avoir trouvé comment mettre les étudiants en relation avec ses représentants, générant un « esprit Ovinpiades qui doit faire vivre notre filière au quotidien », espèrent les responsables du C2OR.
Le palmarès
1er : Guillaume Pelletier, BTS PA 2ème année (Melle)
2ème : Pierre Bely, 1ère bac pro Cgea (Bressuire)
3ème : Emeric Lurton, Term bac pro SDE (Montmorillon)
L’équipe gagnante du trophée spécial génétique était composée de :
Delphine Bruneau (Melle), Maël Dehorne (Melle), Romain Debarre (Bressuire) et Alice Leclair (Montmorillon).
L’épreuve collective a été remportée par les apprenants du CS ovin de Montmorillon composés de Céline Aviron, Yohann Biget, Céline Bulot, Nicolas Dailler, Antonio Pascoa et Mylène Perelli.
Ils présentaient La nouvelle R, un jeu de société basé sur le mouton.