Retraites
Les priorités pour plus de justice en matière de retraites
Invitée à la conférence sociale sur les retraites, la Fnsea défendra un modèle qui modifie les modes de calcul des pensions et qui engage une convergence entre tous les régimes.
Dans le cadre de la conférence sociale prévue les 20 et 21 juin, le Fnsea veut prendre au mot le président de la République, qui pendant sa campagne avait promis qu’il s’attaquerait à un chantier visant à rendre les retraites plus justes. Pour les exploitants, la retraite moyenne est de 715 euros par mois, et de 534 pour les exploitantes, selon la MSA, tandis qu’elle est de
1 216 euros pour un retraité du régime général. D’où une modification du mode de calcul des pensions que demandent les sections des anciens exploitants :
- l’assurance vieillesse doit
« assurer un minimum pour vivre à tous les retraités qui ont cotisé durant une carrière complète ». Ce minimum, forfaitaire, « doit être le même pour tous, que l’on soit agriculteur, cheminot ou salarié de l’industrie ». « Il doit être l’expression de la solidarité nationale. A ce titre, son financement doit être assuré par la fiscalité (TVA ou CSG). » Tout en précisant que ce minimum doit être « proratisé en cas de carrière incomplète » ;
- deuxième priorité, une pension individuelle « basée sur le niveau de contribution de chacun », avec un régime par points. Le régime « le plus efficace » et qui présente de surcroît « l’intérêt pour les assurés de connaître chaque année, le montant de la retraite constituée ».
- troisième priorité, « restaurer l’équité dans le mode de calcul des retraites ». « Il devient impossible de justifier des différences de traitement à ce point considérables entre citoyens du seul fait de leur parcours professionnel. » Et de citer les inégalités telles que le calcul de la retraite sur la totalité de leur carrière comme les agriculteurs, ou la prise en compte des 25 meilleures années ou encore les six derniers mois pour les fonctionnaires, voire le dernier mois pour certains.
- quatrième priorité, l’harmonisation de l’âge de départ pour tous les Français, de même que la durée nécessaire pour obtenir une retraite à taux plein. Quant à la question des cotisations, elle « doit également être revue ». C'est-à-dire en ouvrant « de toute urgence un chantier de convergences des règles de détermination de l’assiette, mais aussi des cotisations, afin de stopper la suspicion » avec l’ambition « de remettre à plat des règles obsolètes ».