Lutte contre la tuberculose bovine : nouvelle campagne en vue
Le comité de pilotage du dispositif départemental de surveillance, d’assainissement et prévention de la tuberculose bovine fait état de quatre nouveaux cas cette année, dont deux récidives. Il trace la feuille de route de la nouvelle campagne.
Le comité de pilotage du dispositif départemental de surveillance, d’assainissement et prévention de la tuberculose bovine s’est réuni vendredi 3 décembre, sous la présidence de Magali Debatte, préfète de la Charente, en présence des services de l’État, des représentants des éleveurs, des vétérinaires sanitaires, du groupement de défense sanitaire (GDS), de la fédération départementale des chasseurs, des vétérinaires sanitaires, afin de faire le bilan sur la campagne de prophylaxie 2020-2021 et de fixer les orientations pour la nouvelle campagne qui débute.Ce bilan qui apparaît toutefois encourageant ne doit pas pour autant conduire à relâcher les efforts déjà consentis par les éleveurs, les piégeurs ainsi que les chasseurs. La pression dépistage en nette diminution par rapport aux campagnes précédentes (- 50 % d’animaux déclarés suspects) peut expliquer une partie de cette baisse tout comme d’autres facteurs.
Parmi les quatre nouveaux foyers de cette année, deux sont des récidives d’élevages anciennement infectés. Ce chiffre fait craindre que, dans une certaine proportion, il puisse s’agir non pas de recontaminations mais de résurgences.Imposer des mesures de biosécuritéC’est la raison pour laquelle, l’un des axes du plan d’action 2022 consiste à renforcer les mesures prises pour assainir les cheptels en imposant des mesures de biosécurité et en vérifiant l’effectivité de leur mise en place. L’isolement du reste du troupeau, l’élimination rapide des animaux infectés, le nettoyage et désinfection des étables, matériaux et équipements ayant été en contact avec les bovins avérés infectés, sont autant de facteurs de réussite d’un assainissement durable.Ce comité de pilotage a été l’occasion de rappeler l’importance pour l’élevage infecté tout comme pour l’ensemble des élevages situés en périphérie, que les bonnes pratiques d’assainissement et de requalification des cheptels infectés soient bien respectées. Il convient d’instaurer des mesures de biosécurité obligatoires à la fois dans le cheptel infecté mais également dans les cheptels situés dans son voisinage.
Le Groupement de défense sanitaire a exposé les dispositions qui sont mises en place non seulement pour sensibiliser les éleveurs sur l’intérêt des barrières sanitaires pour prévenir l’introduction de maladies contagieuses dans leur cheptel, mais aussi pour les former et les accompagner concrètement dans la réalisation.En parallèle, les résultats du dispositif d’épidémio-surveillance Sylvatub ont été présentés.Ainsi, en 2021, 350 blaireaux ont été piégés plus particulièrement autour des foyers, 26 se sont révélés infectés. Ce résultat conduit à maintenir la pression de régulation sur cette espèce prioritairement en zones infectées, autour des foyers. Des investigations approfondies vont être menées autour des foyers qu’ils soient bovins ou de la faune sauvage.Enfin, le Copil a permis de s’assurer que les rangs de tous les acteurs et partenaires de la lutte contre cette maladie restaient serrés autour des objectifs fixés par la stratégie arrêtée. Des études vont être proposées afin d’améliorer les connaissances sur cette maladie dans le but de cibler au mieux les actions à conduire.Un prochain comité de pilotage se tiendra, en milieu de campagne, pour faire un point d’étape sur les mesures mises en place.
Source : Préfecture de Charente