Maïs : une campagne 2018 marquée par la sécheresse
Retrouvez le bilan climatique et le détail des variétés en pièces jointes.
La campagne 2018 a été marquée par un cumul de chaleur exceptionnel qui se rapproche du record de 2003 mais avec une configuration particulière : si les maximales sont moins élevées, en revanche, les minimas sont exceptionnels et surtout la période chaude a perduré de juin à septembre. Des conditions auxquelles il faut rajouter une sécheresse exceptionnelle. La campagne est malgré tout sauvée par la quasi-absence de restriction d’irrigation et l’avance de cycle.
Retardés par les pluies de mars, les premiers semis ont démarré vers la mi-avril. La majorité des semis a été réalisée fin avril dans de bonnes conditions, avec un retard de 10-12 jours, notamment dans les groies. Les derniers semis de maïs fourrages ont été réalisés à la mi-mai.
Un début de cycle chaud et localement arrosé
Les conditions climatiques sont globalement restées très clémentes dès le mois de mai et ont été favorables à une croissance rapide des maïs. Les maïs rattrapent ainsi le retard lié aux semis tardifs dès le début du mois de juin.
L’efficacité des désherbages sur la flore annuelle a été correcte, malgré quelques phytotoxicités liées aux fortes amplitudes thermiques. Peu de ravageurs du sol sont signalés sur la phase d’installation de la culture.
De début juin à mi-juillet, les températures sont largement excédentaires (+100 à + 150 °C en base 6 par rapport à la normale) et les maïs continuent à se développer rapidement. Les floraisons, échelonnées du 5 au 25 juillet, ont en moyenne 5 à 10 jours d’avance.
Une fin de cycle chaude et très sèche
La chaleur et la sécheresse se prolongent sur toute la fin de cycle, générant des stress hydriques importants en cultures pluviales. Les chantiers d’ensilage ont démarré très tôt, à partir du 15 août. Avec les conditions très chaudes, il a parfois été difficile d’anticiper les dates de récolte. Les derniers chantiers se sont achevés vers le 15 au 20 septembre.
Les rendements en maïs fourrage sont globalement corrects à bons, souvent entre 15 et 18 t de MS/ha, voire plus.
D’assez bons rendements, proches des bonnes années 2011 et 2014, sont observés en situations irriguées et/ou sols profonds dans la région. En situations séchantes, les rendements sont souvent plus décevants et varient de 60 à 80 q/ha, voire en dessous dans les situations les plus critiques.