Stages à l'étranger
Parthenaises et Irlandaises : les liens européens passent par les jeunes
Quatre élèves de la MFR Saint-Loup ont témoigné de leurs quinze jours passés dans des fermes irlandaises cette année. Lors de cette restitution, des représentants de la race parthenaise, français et irlandais, mais aussi de la CIA 17-79, ont parlé d’avenir commun.
Quatre élèves de la MFR Saint-Loup ont témoigné de leurs quinze jours passés dans des fermes irlandaises cette année. Lors de cette restitution, des représentants de la race parthenaise, français et irlandais, mais aussi de la CIA 17-79, ont parlé d’avenir commun.
L’assemblée générale de la MFR Saint-Loup, le 7 avril, a permis de saluer la vitalité de l’établissement : 142 jeunes en formation initiale ou apprentissage, une situation financière qui s’améliore (avec notamment le rachat des bâtiments à la Comcom fin 2022), un projet d’internat…
Passés les rapports financiers et moraux, une escapade en Irlande était proposée.
Élèves en terminale CGEA, Antoine, Julien, Victor et Guillaume ont commencé par raconter leurs stages.
Trois d’entre eux étaient dans des fermes de 30 à 60 vaches laitières, « un peu baba cool ».
Le dernier jeune était quant à lui dans une exploitation de 380 ha comptant 600 vaches laitières : « Il fallait compter cinq heures de traite par jour », s’exclame-t-il. Il a trouvé les tâches peu variées, mais rémunératrices : « là-bas c’est 510 € les 1 000 l en conventionnel » !
Herbe et climat
Ce qui a également frappé les étudiants, c’est une politique beaucoup plus « laxiste », selon leurs termes, sur le sanitaire. À leur suite, Paddy Kavanagh a pris le micro.
Celui qui est président de la race parthenaise en Irlande venait de passer une semaine autour de Saint-Loup avec une petite délégation. Il est agréablement surpris de la motivation des jeunes Français pour l’élevage et a adoré les repas pris tous ensemble. « Chez nous, on a perdu l’importance de la nourriture et de sa production ».
Il précise que la race en Irlande n’est pas pure, souvent croisée avec des Angus ou Limousines, sur des systèmes quasi exclusivement herbagers, impliquant des coûts de production moindres.
Si quelques prairies ont grillé l’année dernière, les effets du changement climatique ne se font pas encore trop sentir sous ces latitudes.
« Il y a des Parthenaises en Irlande depuis 1998, nous accompagnons les éleveurs sur les origines de bêtes, mais aussi à trouver leur type génétique d’animaux », ont exprimé Lylian Babin et Greg Pénière, respectivement président et directeur de France Parthenaise.
Après les visites d’Irlandais dans les fermes deux-sévriennes en avril, c’est l’OS Parthenaise qui prendra le chemin de l’Irlande en août, avec un concours génétique local en point d’orgue.
Plus qu’à se marier avec une Irlandaise
Représentant la chambre 17-79, Jean-Marc Renaudeau (président) et Jean-Marie Guéret (conseiller bovin viande) ont tenu à rappeler deux faits que leur inspiraient les propos précédents : que le département se classe deuxième de Nouvelle-Aquitaine en termes d’installation agricole, et que la place de l’herbe dans la ration doit être réapprise, car elle n’est pas si simple.
Ils ont aussi dit aux jeunes : « Partez, voyagez, pour voir autre chose, avant d’être pris dans une vie de famille, les contraintes d’un travail… ».
Quand le prix de la terre en Irlande a été évoqué (60 000 €/ha en moyenne, contre 3000/4 000 € en Deux-Sèvres, et 1 200 €/ha/an de location en Irlande), Paddy Kavanagh, dont aucun des enfants ne prendra la relève, a lancé avec un sourire : « Il ne vous reste plus qu’à vous marier avec une Irlandaise » !