Aller au contenu principal

Piloter plus finement la fertilisation azotée des céréales

Arvalis livre ses conseils pour les apports d’azote sur les grandes cultures.

Le raisonnement de la fertilisation azotée des céréales est basé aujourd’hui essentiellement sur le calcul d’une dose prévisionnelle qui peut être ajustée en cours de campagne grâce à des outils de pilotage. L’amélioration continue de la connaissance des mécanismes qui déterminent le fonctionnement de l’azote dans le sol et dans la plante ainsi que leur interaction avec le climat couplée à la progression de la puissance de calcul des outils informatiques ouvrent des perspectives majeures d’évolution vers un conseil plus fin « en temps réel » qui pourra mieux s’adapter aux aléas dus au changement climatique.
La méthode des bilans mise au point dans les années 70, constamment améliorée depuis, est aujourd’hui la méthode de référence aussi bien technique que réglementaire pour évaluer la quantité d’azote à apporter aux céréales. Si elle est éprouvée, cette méthode présente toutefois un certain nombre de limites : les données de base utilisées pour le calcul reposent sur des références moyennes qui ne prennent pas en compte les conditions climatiques de l’année culturale en cours et leur impact sur le fonctionnement de l’azote dans le sol (minéralisation de l’humus et des matières organiques notamment). L’évaluation des besoins de la culture doit être établie tôt, avant les périodes critiques pour la culture (printemps notamment) et n’intègre pas la variabilité interannuelle de l’offre climatique locale. Ces deux écueils peuvent en partie être corrigés par le recours à un outil de pilotage. Si la combinaison « bilan-pilotage » permet de disposer d’un conseil relativement pertinent, elle reste toutefois insuffisante  face à un climat de plus en plus capricieux.
Pour faire face à ces difficultés, une nouvelle méthode de raisonnement est aujourd’hui testée à grande échelle par Arvalis et ses partenaires. Elle repose sur le recours à la modélisation. Le modèle CHN®, lorsqu’on l’utilise dans ce cadre avec un minimum d’informations recueillies, prédit les besoins de la culture par périodes prédéterminées. Ces prédictions peuvent être actualisées au jour le jour, prenant ainsi en compte les conditions climatiques réellement vécues par la culture. La détermination des besoins de la plante se fait ainsi en continu tout au long de la campagne, les apports d’azote successifs étant adaptés en conséquence. Les données issues des capteurs utilisées aujourd’hui dans les outils de pilotage (drones, satellites,  outils portatifs ou embarqués) pourront être intégrées au fur et à mesure de la campagne pour valider les données des modèles.
Les premiers tests réalisés dans la région, sont prometteurs, l’outil permettant de s’approcher de la dose optimale pour le rendement et la qualité avec un taux d’erreur très faible. Il permet également une amélioration de la valorisation des apports d’azote par rapport à des pratiques de fractionnement habituelles. Sa mise à disposition des producteurs pourrait intervenir dans les prochaines années si les tests en cours confirment sa pertinence.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Eric Dion se demande s'il va garder ses trois enrouleurs.
Aslonnes : l’éleveur Éric Dion privé d’eau pour 2026

Avec une baisse de plus de 70 % de ses autorisations de prélèvement, Eric Dion, éleveur porcin à Aslonnes devra acheter du…

Dominique Pain et Fabrice Hairault.
Les Abattoirs de Couhé en lieu de culture

Transformer une friche industrielle en lieu de concert, de diffusion de films et plus généralement de rencontres conviviales…

Cette aide au répit a été lancée il y a un peu plus d'un an.
Aide au répit administratif :  un dispositif pertinent 
L'aide au répit administratif a été créée par la MSA suite aux mobilisations agricoles de 2024. Elle renforce ainsi les…
Éric Forin, Directeur général de Terrena, Olivier Chaillou, Président de Terrena, Bernard Guillard, Président d'Agrial et Julien Heillaut, Directeur général d'Agrial.
Fusion Terrena-Agrial : les agriculteurs de la Vienne entre espoirs et inquiétudes

Le projet de rapprochement entre les deux géants coopératifs Terrena et Agrial, annoncé le 22 septembre, ferait naître le…

Les nouveaux locaux de la ressourcerie à Lavausseau vont permettre de vider ceux de Latillé pour d'autres usages.
Bientôt une nouvelle ressourcerie à Lavausseau
Elles sont dans l'air du temps où l'économie circulaire est devenue presque vitale. Dans les ressourceries, on répare et on remet…
Publicité