Prairie : un semis sous couvert de céréales
Afin de conforter le bilan fourrager en début de printemps, plusieurs solutions existent.
Elles peuvent être sécurisées par un semis sous couvert.
Les stocks de fourrages sont parfois bien bas et certaines prairies sont à réimplanter. Mais comment faire cet automne ? Pour les prairies riches en légumineuses, il faut semer tôt et dans l’idéal « avant une petite pluie ». Une mission qui peut sembler quasi-impossible cet automne pour l’instant.
Pour les luzernes, il vaut mieux remettre cela au printemps. Les légumineuses se développeront mieux au printemps car les jours sont croissants et les températures augmentent.
Et pourquoi ne pas sécuriser avec un semis sous couvert ?
Autre solution : on peut implanter un semis de la prairie sous couvert de céréales ou un mélange céréales-protéagineux à récolter immature. Cette pratique permet de sécuriser l’implantation à l’automne ou au printemps. L’implantation de la culture annuelle et de la prairie se font au même moment, c’est-à-dire courant octobre.
Les essais réalisés à la ferme expérimentale de Thorigné d’Anjou montrent que l’impact est très faible sur le rendement de la céréale en fourrage et la prairie est bien implantée. Les retours d’éleveurs de chèvres sont aussi positifs. Cette conduite permet également de limiter le salissement, de contourner l’aléa « fin d’été sec », tout en assurant une bonne implantation de la prairie, notamment des légumineuses. Cela permettra de conforter le bilan fourrager en début de printemps, par un pâturage, un affouragement ou une fauche en enrubannage du mélange implanté.
Avec des sécheresses estivales de plus en plus importantes et longues, il se peut que cette pratique se développe dans les années à venir.