Préserver ses prairies face à la sécheresse
Face à l’augmentation annoncée des sécheresses, il faut gérer l’urgence et repenser son système pour les années futures. Des solutions sont possibles, à court terme, avec les intercultures, et à long terme, en choisissant bien les espèces adaptées lors de ressemis de prairie.
Face à l’augmentation annoncée des sécheresses, il faut gérer l’urgence et repenser son système pour les années futures. Des solutions sont possibles, à court terme, avec les intercultures, et à long terme, en choisissant bien les espèces adaptées lors de ressemis de prairie.
Pour l’instant, la priorité des exploitants face à la sécheresse est de gérer l’urgence, c’est-à-dire préserver les prairies en place. Il convient d’abord de ne pas les dégrader par le surpâturage. Si c’est le cas, il est préférable de concentrer les animaux sur une petite surface et de les affourrager. Un pâturage trop ras épuise la plante de ses réserves glucidiques, réduit la surface foliaire et pénalise fortement le redémarrage de la croissance dès le retour de la pluie. Le surpâturage entraîne aussi la nanification de certaines graminées qui est irréversible. Quelques espèces cessent de produire mais ne meurent pas, comme le ray-grass anglais. D’autres meurent comme la fétuque des prés ou les pâturins.
Lorsque la végétation cesse de pousser, le sol continue de libérer de l’azote qui s’accumule et qui sera disponible dès le retour des pluies. Il n’est donc pas utile de s’empresser de donner un apport azoté. Il est même possible de s’en abstenir.