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Femme rurale
Quand l’agriculture lentement se féminise

En Poitou-Charentes, 5 440 exploitations agricoles sont dirigées par une femme. Une part assez semblable au taux national, qui ne peut que progresser.

Séverine Bidaud a fait visiter son exploitation aux élus, représentants de l’Etat, des OPA et de la Fnsea.
Séverine Bidaud a fait visiter son exploitation aux élus, représentants de l’Etat, des OPA et de la Fnsea.
© E. H.
Comme tous les 15 octobre depuis 2008, lundi dernier était consacré à la Journée mondiale de la femme rurale. L’occasion pour la Fnsea d’évoquer le travail des agricultrices. Dans la région, c’est chez Séverine Bidaud que les élus locaux et représentants de l’Etat sont venus parler des agricultrices. Installée depuis 2000 dans l’exploitation céréalière de son époux, aux Roches-Prémarie, la jeune femme a diversifié l’exploitation, en installant un atelier volailles ainsi qu’un outil de transformation, qui lui permet de vendre sa production en direct. Les volailles sont d’ailleurs des ateliers qui plaisent particulièrement aux femmes, puisque 26 % des exploitations ayant des volailles en Poitou-Charentes ont une femme à leur tête. 
Toutes productions confondues, les exploitations dont le chef est une femme ne représentent que 21 % des exploitations de la région. Ce chiffre est plus élevé dans les régions viticoles :  en Charente (24 %) et Charente-Maritime (23 %). À l’inverse, les femmes sont moins nombreuses dans les zones de gros élevage, tel que l’élevage bovin : dans les Deux-Sèvres, le taux de féminisation n’est que de 18 %. Dans la Vienne, les exploitations dont le chef est une femme représentent 20 % des exploitations. De façon générale, c’est souvent dans des exploitations de petites tailles que les femmes sont installées.  « Les exploitations des femmes ont en moyenne 40 % de surface en moins » témoigne Karen Serres, présidente de la commission nationale des agricultrices. « Cela est dû aux installations avec les époux, à des a priori importants des propriétaires qui voient d’un mauvais œil les femmes, et à des capitaux et ambitions moindres. » En moyenne, l’installation  des femmes se fait 7 ans plus tard que celle des hommes. 
Pour soutenir une féminisation de l’agriculture, la Fnsea et Vivéa travaillent particulièrement sur la formation. « Quand on est mère de famille, il est plus compliqué de partir en formation. Dans la région, 14 % seulement des agricultrices se forment, contre 37 % des agriculteurs » témoigne Florence Bras, chargée de mission Vivéa. 
Des chiffres qui ne demandent qu’à bouger dans le bon sens, pour peu que les OPA et responsables du monde agricole n’aillent en ce sens. Les femmes seront d’ailleurs bien plus présentes dans les futures chambres d’agriculture, puisque les listes doivent désormais compter 30 % d’agricultrices. 
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