Céréales
S’adapter aux conditions de l’année pour la fertilisation des céréales
Céréales
Les pluies abondantes ont des conséquences sur la croissance des céréales, sur les disponibilités en éléments minéraux des sols et sur la capacité des plantes à mobiliser ces éléments. Il faut donc adapter la fertilisation minérale azotée, soufre ou phosphore.
Les pluies abondantes de ces derniers mois impliquent d’adapter la fertilisation des céréales.
©
S. B.
La réglementation a évolué depuis l’automne dernier concernant l’azote avec la directive nitrates qui précise entre autres qu’en zone vulnérable, aucun apport d’azote minéral ne peut être réalisé avant le 1er février.
Les pluviosités cumulées depuis le mois de septembre sont très élevées bien que variables suivant les secteurs. En tendance, elles dépassent souvent de 100 à près de 200 mm les valeurs médianes. Le Thouarsais est toujours moins arrosé avec 377 mm depuis le 1er septembre et jusqu’au 26 janvier 2013 (données Météo France) soit 92 mm de plus que la médiane. Sur le poste de Niort ce sont 525 mm qui sont enregistrés soit 87 mm de plus que la médiane. Ces pluies abondantes se traduisent par un lessivage plus important des reliquats azotés notamment dans les sols superficiels. Ce phénomène est accentué par les retards de semis et/ou de développement qui n’ont pas permis aux cultures d’intercepter l’azote minéral présent dans le sol. Malgré une minéralisation plutôt élevée compte tenu des températures douces de l’automne et du début d’hiver, les fournitures en azote par le sol seront généralement plus faibles que la normale.
En semis précoces, dans les parcelles saines (argilo-calcaires, limons sains et/ou drainés…), les cultures atteignent 3-4 talles. A date de semis équivalente, elles ont quelques jours d’avance par rapport à une année normale. Dans certaines parcelles, de faibles jaunissements liés à l’épuisement des stocks d’azote apparaissent. Dans ces parcelles, la priorité est au désherbage notamment des graminées si aucune intervention n’a pu être réalisée jusqu’à présent. L’apport d’azote s’il est réalisé avant le 15-20 février devra être limité à 40 kgN/ha.
Si aucun apport d’azote n’est fait avant le 20-25 février, le premier apport sera gonflé pour éviter tout risque de carence ultérieure liée aux épisodes souvent très secs de début mars. Il faut alors apporter 70 à 80 kgN/ha pour couvrir les besoins de la culture sur le début du mois de mars. Le solde de l’apport épi 1 cm sera apporté dans le courant du mois de mars lorsque les conditions pluviométriques le permettront.
Dans les parcelles ayant souffert des excès d’eau, l’apport d’azote pourra être déclenché dès le ressuyage pour des semis précoces et lorsque le passage du tracteur n’entraîne pas de dégradation de la structure. Cet apport pourra être accompagné d’un complément en phosphore si besoin. En semis tardifs, le salissement est généralement très faible. La priorité sera donnée à l’azote dès que les parcelles seront accessibles. Un premier apport de 40 à 50 kg N/ha pourra être réalisé. Il ne sert à rien dans ces situations de forcer la dose. Au-delà, la faiblesse de croissance ne permettra pas de l’absorber rapidement avec risque de lessivage ou de ruissellement.
Le soufre, à renforcer
Comme l’azote, le soufre est soumis au lessivage, les risques de carence seront donc plus élevés que d’habitude. Les doses doivent être majorées dans les situations où les risques sont élevés et où des apports sont régulièrement réalisés.
Dans les sols moins sensibles, si l’historique de la parcelle ne comporte pas d’apport récent significatif (soufre minéral sur la culture précédente ou apport organique), un apport de soufre minéral pourra parfois se justifier. Malgré les pluviosités très élevées de l’année, il n’est pas justifié d’augmenter les doses au-delà de 50 kg de SO3/ha, les besoins de la plante sont alors pourvus. Des doses supérieures n’apporteront pas de gain de rendement supplémentaire et ne sont donc pas rentables.
L’apport de soufre en semis précoce pourra être réalisé en même temps que l’apport d’azote. En semis tardif, si l’apport d’azote est déclenché à moins d’une talle des céréales, il sera préférable d’apporter le soufre à l’apport suivant.
Choix de la forme d’engrais soufré
La forme d’engrais (soufre minéral, thiosulfate ou soufre élémentaire) n’influence pas l’efficacité de l’apport, elle doit être choisie en fonction du coût et de l’équilibre avec les autres éléments apportés lorsqu’on choisit un engrais composé. Les super 18 et 25, les sulfates de potassium sont souvent moins onéreux. Pour optimiser leur utilisation, on tiendra compte du phosphore ou de la potasse apportés simultanément.
Les sulfates d’ammoniaque présentent l’inconvénient d’être très dosés en soufre par rapport à l’azote. La meilleure stratégie est de choisir la dose d’apport en fonction des besoins en soufre et de prendre en compte l’azote apporté dans le raisonnement du fractionnement de l’azote. Les autres formes qui contiennent du magnésium doivent être plutôt réservées aux situations peu fréquentes qui justifient l’apport de cet élément.
Les pluviosités cumulées depuis le mois de septembre sont très élevées bien que variables suivant les secteurs. En tendance, elles dépassent souvent de 100 à près de 200 mm les valeurs médianes. Le Thouarsais est toujours moins arrosé avec 377 mm depuis le 1er septembre et jusqu’au 26 janvier 2013 (données Météo France) soit 92 mm de plus que la médiane. Sur le poste de Niort ce sont 525 mm qui sont enregistrés soit 87 mm de plus que la médiane. Ces pluies abondantes se traduisent par un lessivage plus important des reliquats azotés notamment dans les sols superficiels. Ce phénomène est accentué par les retards de semis et/ou de développement qui n’ont pas permis aux cultures d’intercepter l’azote minéral présent dans le sol. Malgré une minéralisation plutôt élevée compte tenu des températures douces de l’automne et du début d’hiver, les fournitures en azote par le sol seront généralement plus faibles que la normale.
En semis précoces, dans les parcelles saines (argilo-calcaires, limons sains et/ou drainés…), les cultures atteignent 3-4 talles. A date de semis équivalente, elles ont quelques jours d’avance par rapport à une année normale. Dans certaines parcelles, de faibles jaunissements liés à l’épuisement des stocks d’azote apparaissent. Dans ces parcelles, la priorité est au désherbage notamment des graminées si aucune intervention n’a pu être réalisée jusqu’à présent. L’apport d’azote s’il est réalisé avant le 15-20 février devra être limité à 40 kgN/ha.
Si aucun apport d’azote n’est fait avant le 20-25 février, le premier apport sera gonflé pour éviter tout risque de carence ultérieure liée aux épisodes souvent très secs de début mars. Il faut alors apporter 70 à 80 kgN/ha pour couvrir les besoins de la culture sur le début du mois de mars. Le solde de l’apport épi 1 cm sera apporté dans le courant du mois de mars lorsque les conditions pluviométriques le permettront.
Dans les parcelles ayant souffert des excès d’eau, l’apport d’azote pourra être déclenché dès le ressuyage pour des semis précoces et lorsque le passage du tracteur n’entraîne pas de dégradation de la structure. Cet apport pourra être accompagné d’un complément en phosphore si besoin. En semis tardifs, le salissement est généralement très faible. La priorité sera donnée à l’azote dès que les parcelles seront accessibles. Un premier apport de 40 à 50 kg N/ha pourra être réalisé. Il ne sert à rien dans ces situations de forcer la dose. Au-delà, la faiblesse de croissance ne permettra pas de l’absorber rapidement avec risque de lessivage ou de ruissellement.
Le soufre, à renforcer
Comme l’azote, le soufre est soumis au lessivage, les risques de carence seront donc plus élevés que d’habitude. Les doses doivent être majorées dans les situations où les risques sont élevés et où des apports sont régulièrement réalisés.
Dans les sols moins sensibles, si l’historique de la parcelle ne comporte pas d’apport récent significatif (soufre minéral sur la culture précédente ou apport organique), un apport de soufre minéral pourra parfois se justifier. Malgré les pluviosités très élevées de l’année, il n’est pas justifié d’augmenter les doses au-delà de 50 kg de SO3/ha, les besoins de la plante sont alors pourvus. Des doses supérieures n’apporteront pas de gain de rendement supplémentaire et ne sont donc pas rentables.
L’apport de soufre en semis précoce pourra être réalisé en même temps que l’apport d’azote. En semis tardif, si l’apport d’azote est déclenché à moins d’une talle des céréales, il sera préférable d’apporter le soufre à l’apport suivant.
Choix de la forme d’engrais soufré
La forme d’engrais (soufre minéral, thiosulfate ou soufre élémentaire) n’influence pas l’efficacité de l’apport, elle doit être choisie en fonction du coût et de l’équilibre avec les autres éléments apportés lorsqu’on choisit un engrais composé. Les super 18 et 25, les sulfates de potassium sont souvent moins onéreux. Pour optimiser leur utilisation, on tiendra compte du phosphore ou de la potasse apportés simultanément.
Les sulfates d’ammoniaque présentent l’inconvénient d’être très dosés en soufre par rapport à l’azote. La meilleure stratégie est de choisir la dose d’apport en fonction des besoins en soufre et de prendre en compte l’azote apporté dans le raisonnement du fractionnement de l’azote. Les autres formes qui contiennent du magnésium doivent être plutôt réservées aux situations peu fréquentes qui justifient l’apport de cet élément.