Syndical
Sauver les exploitations, mot d’ordre de la manifestation du 17 mars à Parthenay
La FDSEA et les JA appellent à manifester mercredi 17 mars, à 11 heures à Parthenay. Il n’est plus question de défendre le revenu, mais de « sauver nos exploitations ».
Malgré les différents plans de soutien annoncés par les pouvoirs publics, « la crise agricole perdure sans perspective d’avenir ». FDSEA et JA ne cessent de dire que ces mêmes pouvoirs publics n’ont pas pris la mesure des difficultés auxquelles doivent faire face les agriculteurs. Désormais, ils ne parlent plus de maintien du revenu mais de marasme tel, qu’il faut appeler à l’aide « pour sauver les exploitations ».
Tel est le mot d’ordre de la manifestation qui est organisée le 17 mars, à Parthenay, devant la préfecture et aux alentours de la place du Drapeau. L’appel est régional. Le même jour, et au même moment, des actions syndicales sont prévues dans les trois autres départements.
A l’automne, alors que les premiers chiffres sur le revenu de l’année commençaient à arriver, les manifestations organisées dans les préfectures régionales ont mobilisé 50 000 agriculteurs. Le plan de soutien représentait un réel espoir. Mais le constat est amer : « Les mesures prises sont très insuffisantes ».
« Toutes les productions sont concernées par la chute des prix, les charges pèsent de plus en plus. Volatilité des prix, libéralisme bruxellois, contraintes environnementales, etc. : il faut arrêter de charger la barque ! », expliquent les deux organisations dans leur appel à la manifestation. « Les agriculteurs n’ont plus de revenu : moins 34 % en 2009, moins 20 % en 2008. Ils n’ont plus les moyens de payer leurs factures. Il s’agit aujourd’hui de sauver les exploitations. »
Un cortège de 150 tracteurs venant des quatre coins du département convergera avec les manifestants vers la sous-préfecture. Leur arrivée est prévue à 11 heures. Chacun est invité à porter une copie des factures qu’il n’est pas en mesure de payer. Les manifestants pourront établir sur place des factures correspondant au coût des mesures environnementales : Cipan, bandes enherbées… « Nous n’avons plus les moyens de payer ces charges-là », expliquent les syndicalistes.
Les principales revendications
A court terme :
- obtenir une année blanche : report des annuités en fin de prêts, cotisations sociales (employeurs, exploitants), remboursement de la TFNB, de la TIPP et de la TICGN immédiatement ;
- stopper toutes les contraintes environnementales, que les agriculteurs n’ont pas les moyens de payer ;
- arrêter les contraintes franco-françaises.
Pour l’avenir, un projet pour l’agriculture :
- remettre la régulation au cœur de la PAC ;
- une meilleure répartition des marges ;
- faire sanctionner les comportements abusifs dans les pratiques commerciales ;
- lutter contre les distorsions de concurrence sur les moyens de production ;
- réduire le coût du travail pour faire face aux distorsions sociales ;
- au niveau national, des outils pour gérer nos risques : DPA, assurances, organisation des filières ;
- prix par la régulation, de la lisibilité.