Tous les colzas ne sont pas égaux face au charançon
L’observation des colzas couplée au relevé de cuvettes jaunes, et l’analyse des risques fournis par les réseaux d’observation comme le BSV, permettent de décider s’il est opportun ou non de le protéger contre le charançon du bourgeon terminal. Le point avec Terres Inovia.
(* Attention à la surdensité : biomasse valable pour un peuplement maximal de 30-35 plantes/m²)
Le charançon du bourgeon terminal est un petit coléoptère qui mesure entre 2,5 et 3,7 mm. Les adultes ne sont pas nuisibles, mais ils pondent dans les pétioles à l’automne. La nuisibilité est due aux larves qui détruisent le bourgeon terminal lorsqu’elles passent dans le cœur des plantes au stade rosette. Au printemps, les plantes ont alors un aspect buissonnant. La lutte contre les larves n’est pas possible avec les insecticides disponibles. La lutte vise donc les adultes avant qu’ils ne pondent.
La cuvette jaune pour détecter l’arrivée
La cuvette jaune permet de détecter l’arrivée du charançon dans sa parcelle mais contrairement à certaines idées reçues, il n’existe pas de relation entre le nombre d’individus capturés et les dégâts. Il peut exister une forte variabilité de piégeage, notamment lorsque les conditions météos ne sont pas favorables à un vol franc et massif. Il est toujours préférable de suivre, en plus des pièges dans les parcelles, un réseau de piégeage comme celui du BSV qui permet d’établir une dynamique de vol à l’échelle d’un territoire et de positionner au mieux la protection insecticide, si elle est nécessaire.Une dynamique de croissance déterminante
Le risque charançon du bourgeon terminal est réduit pour les colzas levés précocement qui poussent régulièrement au cours de l’automne et jusqu’à l’entrée de l’hiver. Évaluer l’état de la parcelle de colza (mesurer la biomasse aérienne en kg/m2 ou g/plante et en observer l’état des pivots) permet de savoir si le colza sera capable de pousser durant l’automne et faire face à une attaque de charançon. C’est la combinaison de cet état agronomique et de la présence du ravageur qui permet d’évaluer le risque à la parcelle.Faut-il intervenir ? Et avec quoi ?
Les interventions sont à envisager en cas de captures lorsque les risques historiques et agronomiques évalués sont moyens et forts. Si le charançon du bourgeon terminal est résistant aux pyréthrinoïdes, utiliser préférentiellement Boravi WG 1.5 kg/ha.