OGM
Une décision qui attise les tensions
OGM
La déclaration d'activation par le gouvernement de la clause de sauvegarde sur le Mon 810 vendredi 11 janvier par ouvre une nouvelle ère
En janvier 2005, comme ici à Lorient, les opposants aux OGM avaient choisi de pister les importations de semences.
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Réussir
En décidant d’interdire en France, la culture du maïs génétiquement modifié Mon 810 et, pour ce faire, de déclencher la clause de sauvegarde auprès de Bruxelles, le gouvernement donne un nouveau tempo au dossier OGM. Concrètement, c’est à Michel Barnier, ministre de l’Agriculture que revient la tâche d’engager la procédure et Monsanto dispose de quinze jours pour présenter sa défense. La clause de sauvegarde qui sera donc activée par la France auprès de Bruxelles dans deux semaines s’appuie sur les faits scientifiques listés par la Haute autorité. Mais pour Michel Barnier, qui s’est exprimé devant quelques journalistes le 14 janvier : « le dossier des OGM est très loin d’être clos ». Et selon lui, l’activation de la clause de sauvegarde concernant le Mon 810 ne remet pas en cause le bilan global qui devra être fait sur les OGM en général. Il rappelle aussi que les essais d’OGM en plein champ ne sont pas remis en cause. « Tout le monde a intérêt à se donner du temps pour conduire une évaluation qui ne soit pas contestée » insiste-t-il.
Cette démarche, pour autant, ne préfigure en rien une disparition des OGM en France. Le projet de loi sur les OGM est réinscrit à l’ordre du jour du Sénat le 5 février prochain. Texte dont l’examen sera poursuivi à l’Assemblée nationale après les municipales. D’ailleurs les opposants le savent bien. José Bové tout juste sorti de sa grève de la faim se dit près « à rentrer dans la bataille des amendements sur le projet de loi ».
Quoiqu’il en soit, un dossier houleux, un enjeu passionnel. En 2006, Nicolas Sarkozy, alors président de l’UMP lors de la conférence sur la ruralité, déclarait : « Comme beaucoup de consommateurs et d’agriculteurs je ne perçois pas pour le moment, le service réellement rendu par les OGM qui sont mis en culture dans le monde » et il ajoutait : « mais il faut poursuivre les efforts de recherche ». Le gouvernement a annoncé voici quelques jours l’attribution d’une enveloppe de 45 millions d’euros à la recherche publique biotechnologique.
Au printemps il y a de grandes chances qu’aucun maïs OGM « légal » ne soit semé, mais les OGM pénètrent cependant nos frontières sous forme de céréales destinées à l’alimentation animale. Et cela, aujourd’hui, tous sont d’accord pour le dénoncer. Les OGM exigent de la cohérence.
Cette démarche, pour autant, ne préfigure en rien une disparition des OGM en France. Le projet de loi sur les OGM est réinscrit à l’ordre du jour du Sénat le 5 février prochain. Texte dont l’examen sera poursuivi à l’Assemblée nationale après les municipales. D’ailleurs les opposants le savent bien. José Bové tout juste sorti de sa grève de la faim se dit près « à rentrer dans la bataille des amendements sur le projet de loi ».
Quoiqu’il en soit, un dossier houleux, un enjeu passionnel. En 2006, Nicolas Sarkozy, alors président de l’UMP lors de la conférence sur la ruralité, déclarait : « Comme beaucoup de consommateurs et d’agriculteurs je ne perçois pas pour le moment, le service réellement rendu par les OGM qui sont mis en culture dans le monde » et il ajoutait : « mais il faut poursuivre les efforts de recherche ». Le gouvernement a annoncé voici quelques jours l’attribution d’une enveloppe de 45 millions d’euros à la recherche publique biotechnologique.
Au printemps il y a de grandes chances qu’aucun maïs OGM « légal » ne soit semé, mais les OGM pénètrent cependant nos frontières sous forme de céréales destinées à l’alimentation animale. Et cela, aujourd’hui, tous sont d’accord pour le dénoncer. Les OGM exigent de la cohérence.