Une ruche qui connecte apiculteurs et agriculteurs
En Vendée, le négoce agricole Cosset lance une nouvelle démarche pour un partenariat gagnant/gagnant entre agriculteurs et apiculteurs.
En Vendée, le négoce agricole Cosset lance une nouvelle démarche pour un partenariat gagnant/gagnant entre agriculteurs et apiculteurs.
Beaucoup de cultures, comme le colza, sont dépendantes de la pollinisation par les abeilles pour prospérer. De ce fait, agriculteurs et apiculteurs sont amenés à travailler main dans la main pour permettre le maintien et le développement des populations d’abeilles, tout en tenant en compte les spécificités liées à l’agriculture.
L’entreprise Cosset remplit cet objectif grâce à des ruches connectées. La première a fait son apparition dans la commune de Xanton-Chassenon, dans le sud Vendée, au début du mois d’avril. La balance permet de suivre, depuis un téléphone, les informations sur le comportement de la ruche en temps réel. Elle enregistre l’évolution du poids de la ruche et la température extérieure. Ces données renseignent sur les heures de sorties favorables aux abeilles, mais aussi sur la production de miel et les mouvements de populations. « Lorsqu’il y a une différence de poids significative, on reçoit une alerte, explique Brigitte Bonnot, l’apicultrice qui bénéfice de ce dispositif. Le 18 avril, j’ai assisté à un essaimage et quelques instants après, j’ai reçu une alerte me disant que la ruche avait perdu quatre kilos ».
Grâce à la balance, il est possible de comprendre le lien entre la production de la colonie, la floraison des cultures et la météo grâce au suivi en continu. « La balance enregistre des mesures toutes les quinze minutes. On peut connaître les heures de butinage des abeilles et leur comportement vis-à-vis de la météo. Quand un orage se prépare, les abeilles rentrent à la ruche, par exemple », précise Mickaël Murail, le responsable collecte qui suit le dossier des ruches connectées pour Cosset.
Des infos envoyées aux agriculteurs
L’intérêt de ces ruches connectées est « de communiquer sur les bonnes pratiques d’application des produits de protection des cultures et d’informer les agriculteurs », pose Cécile Jalleau-Cosset, la dirigeante du négoce Cosset. C’est pour cela que les informations collectées sont transmises aux agriculteurs à proximité des ruches, dans un rayon de trois kilomètres, la distance que peut parcourir une abeille.
Cette mise en relation permettra de développer et de pérenniser des pratiques agricoles et apicoles durables tout en améliorant le vivre ensemble. « Il y a deux ans, nous avons lancé une démarche autour du colza. L’ajout de colza précoce en mélange dans la variété permet de réduire l’utilisation d’insecticides à l’implémentation et de piéger les méligèthes. Grâce à cette technique, on limite l’utilisation de traitements phytosanitaires tout en protégeant les abeilles et les cultures », assure la dirigeante.
À terme, le négoce Cosset souhaite déployer 25 ruches sur sa zone de chalandise : Vendée, Deux-Sèvres, Vienne, Indre, Indre-et-Loire et Charente-Maritime.