Une serre viticole protégée des insectes
Le Conservatoire du vignoble charentais, installé à Cherves-Richemont, a fêté ses 25 ans. La structure s’est équipée d’une serre « insect proof », un véritable « coffre-fort sanitaire ».
Le Conservatoire du vignoble charentais, installé à Cherves-Richemont, a fêté ses 25 ans. La structure s’est équipée d’une serre « insect proof », un véritable « coffre-fort sanitaire ».
En 2022, le Conservatoire s’est équipé aussi de micro-alambics pour conduire ses expérimentations et évaluer les variétés de manière pilote. « Nous les devons à Joël Lavergne, explique Sébastien Julliard. Ces équipements miniatures permettent de vinifier trois litres de vin pour donner un litre de brouillis, puis obtenir un échantillon de 250 ml d’eau-de-vie blanche. Pour une parcelle plantée dans le programme Martell en 2021 (voir encadré), on a déjà l’eau-de-vie. Les premiers résultats sont très encourageants ». Ces micro-alambics sont complètement automatisés et permettent d’être hyper réactifs. « Nous gagnons du temps : en une semaine, nous faisons le travail d’un mois ! »
Programme Martell : « On voit le bout du tunnel ! »
Le Conservatoire du vignoble charentais conduit depuis 2015 avec la maison Martell une expérimentation sur les variétés répondant aux enjeux de la viticulture : le changement climatique et la résistance au mildiou et à l’oïdium. « Nos premières hybridations datent de 2016. Nous reproduisons l’action de la pollinisation pour obtenir des pépins et les évaluer. Nous partons de 18 000 pépins, semés de 2017 à 2019, qui ont donné 8 500 plantules et 290 variétés. Une parcelle proche du Conservatoire abrite des rangs de vignes expérimentaux. À ce jour, 265 ont été évalués. Nous nous rapprochons du produit fini. Nous voyons le bout du tunnel ! C’est grisant ! »
Adeline Loizeau, directrice des approvisionnements et des relations viticoles, décrit la démarche : « Nous sommes dans le temps long. Les inscriptions potentielles au catalogue sont envisagées pour 2028 ou 2 030. C’est important que l’on porte ce projet pour des résultats dans 20 ou 30 ans qui doivent servir à la pérennité de la vigne, des viticulteurs et des maisons ».