Le compost de chèvres : de l’or noir ?
Le fumier caprin est un bon terreau pour les légumineuses et assure un bon équilibre entre espèces.
Le compost est un engrais de fond dans les systèmes en polyculture-élevage. Il est issu de la dégradation en milieu aérobie du fumier. Le compostage permet de produire, par des effets mécaniques (retournement et broyage) et la fermentation, un produit émietté et homogène, sans odeur, sain et perdant peu d’azote une fois épandu. Si la température du compost dépasse les 50 °C, les bactéries pathogènes, certaines graines d’adventices, les larves et œufs de parasites gastro-intestinaux sont éliminées.
Depuis plusieurs années, des références sur les composts de caprins sont acquises sur le dispositif expérimental Patuchev, de l’Inra. Les fumiers de caprins sont réputés plus secs, et donc plus difficiles à composter : 43 % de MS en moyenne, soit 8 à 10 % plus élevés que les composts d’ovins ou de bovins. Le compost caprin est également riche en potassium, avec une valeur NPK de 2,5-8,5-28,5 par tonne de compost brut (2-8-14 pour un compost de bovin). Sa teneur plus importante en soufre (SO3) offre également un atout particulier pour maintenir des légumineuses, augmenter le rendement, et assurer un meilleur équilibre entre espèces.
Le compost est peu sensible au lessivage, un apport de fin d’automne est plus intéressant. Une analyse du compost permettra d’affiner la fréquence et la quantité d’apport nécessaire sur la rotation.