Séduire de potentiels éleveurs hollandais pour dynamiser le bassin laitier
Du 12 au 14 novembre, des éleveurs hollandais sont venus sur le bassin laitier Charentes-Poitou, à l’invitation de l’association centrale des laiteries coopératives, qui avait trois jours pour les séduire.
Confrontée à une diminution du nombre d’exploitations et du volume de lait en vaches et en chèvres, l’association centrale des laiteries coopératives des Charentes et du Poitou (ACLCCOP) a décidé de prendre le sujet à bras le corps. Elle a donc mis en place une commission Ressource laitière et communications. Selon son directeur Laurent Chupin, «l’objectif est d’organiser et de valoriser des actions afin d’actionner les leviers mobilisables pour participer à la résolution de cette problématique». La première action concrète a été un partenariat conclu entre l’ACLCCP et un intermédiaire hollandais, qui se charge de mettre en relation de potentiels repreneurs hollandais et des exploitants français ayant une ferme à céder dans le bassin laitier. Une initiative qui a pris forme, mardi dernier, en recevant 14 Hollandais, dont trois femmes. Une matinée d’échanges, avec des traducteurs, au cours de laquelle chacun s’est présenté en expliquant ses motivations pour venir en France. Ils ont entre 20 et 55 ans, ont des profils différents : exploitants, salariés en agriculture ou dans un autre domaine, laitiers, éleveur de porc bio, éleveurs caprins. Manque de surface, prix du foncier élevé, peu d’avenir, difficultés pour s’installer, devenir chef d’exploitation, sont autant de raisons données pour venir s’installer ici.
Au programme de leur séjour : présentation du bassin laitier, visites des laboratoires Lilco et le Labco, d’une laiterie coopérative et son unité de fabrication, et d’exploitations « témoins » du bassin. Le foncier et le financement agricole ont aussi été présentés. De nombreux atouts ont été mis en avant : une productivité parmi les plus élevées en France et en Europe, un cheptel important et de bonne qualité, des surfaces cohérentes avec la taille des exploitations, des coops dynamiques pour accompagner les producteurs dans leurs projets d’installation, ou encore un foncier disponible à des prix compétitifs.
Outre cet aspect agricole, les Hollandais ont pu aussi mesurer l’attractivité du territoire pour une vie familiale. «Un maillon essentiel» pour venir s’installer. Un diaporama leur a été présenté sur les services publics, les moyens de communication pour se déplacer, les associations, le tourisme, la richesse patrimoniale et les lieux de cultures.