500 000 tonnes de betteraves détruites pour cause d'herbicide non conforme
Le ministère de l'Agriculture a ordonné la destruction de parcelles de betteraves sucrières dans le Nord et l'Est de la France après la détection de phénomènes de phytotoxicité dans des champs traités avec un herbicide produit par la société Adama (groupe Syngenta), a appris l'AFP le 13 août auprès du ministère.
Deux lots de ce produit dénommé Marquis ont été jugés «non conformes en raison de la présence, à des taux variables, de trois substances actives interdites dans l'Union européenne», a expliqué le ministère dans une note. La phytotoxicité signalée fin mai et fin juin au ministère de l'Agriculture «serait liée à des erreurs lors des étapes de formulation et de conditionnement des produits réalisées dans les usines de la société Adama en Israël», selon le ministère.
La liste des utilisateurs du Marquis monte à ce jour à 273 planteurs, situés dans les Hauts-de-France et le Grand Est, selon le ministère. Quelque 500 000 tonnes de betteraves sucrières vont devoir être détruites sur environ 5000 ha (Marne, Ardennes, Aube et Aisne), a déclaré à l'AFP Cyril Cogniard, président de la CGB Champagne-Bourgogne (planteurs, FNSEA).
Cette estimation, qui correspond à environ 1,5% de la production nationale, n'est pas confirmée par le ministère. La Rue de Varenne explique avoir «fait le choix de la précaution», en ordonnant la destruction des parcelles traitées avec ces deux lots de Marquis, «en raison d'un risque consommateur non exclu» par l'Anses.