Cuniculture
Accompagner le renouvellement des générations d’éleveurs
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En vendant son centre d’insémination, Poitou-Lapins mène la restructuration qui doit lui permettre de se recentrer sur l’essentiel : l’accompagnement des producteurs.
Yohan Fonteniaud (au centre) est conscient qu’une restructuration du maillon production s’impose.
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C. P.
C’est d’actualité dans la filière cunicole. Poitou-Lapins n’y échappe pas. Avec la vente de son centre d’insémination, le groupement de producteurs a franchi une étape sur le chemin de la restructuration.
« Désormais nos charges de structures sont maîtrisées. Nous allons dans les semaines et mois à venir nous recentrer sur nos fondamentaux. La performance technique chez nos éleveurs et la pertinence commerciale de la production », explique Yohan Fonteniaud, directeur.
Mardi 5 juin, réunis à Largeasse à l’occasion de l’assemblée générale de leur groupement, les adhérents ont été informés des raisons qui ont poussé leur conseil d’administration à acter la vente du centre d’insémination. « Les élus étaient tous très clairs. Il n’était pas question que Poitou-Lapins concentre des moyens sur une activité qui n’était pas rentable. » Aujourd’hui, selon les chiffres, il n’y avait pas péril. Mais, comme tous les acteurs de la filière, nous subissons une baisse des effectifs. Avant qu’il ne soit trop tard, nous avons saisi l’opportunité qui nous était offerte par Hypharm, le repreneur », poursuit le directeur.
Conformément à la culture du groupement de producteurs, les adhérents de Poitou-Lapins resteront libres de choisir leurs souches. « Hypharm est l’un des trois opérateurs sur le marché », rappelle Yohan Fonteniaud. Les négociations n’ont engagé aucune exclusivité.
« En revanche, poursuit le responsable, nous avons négocié avec notre repreneur une stabilité du prix des doses pendant trois ans pour ceux qui se fourniront chez lui. »
Par cette restructuration, Poitou-Lapins anticipe le prochain défi qu’il lui faudra relever à échéance de quatre à cinq ans. L’érosion de la pyramide des âges chez les éleveurs annonce une baisse du nombre de producteurs de l’ordre de 15% dans leur rang. Soit près de 10% de la production menacée. « Ce phénomène concerne tous les acteurs de la filière. Nous devons, avec les abatteurs et les fabricants d’aliments, nous mobiliser. Des moyens doivent être déployés pour installer des jeunes et agrandir là où c’est possible. »
Cet appel du pied n’aura pas échappé à Frédéric Loeul, président du directoire de Loeul et Piriot, présent dans la salle. « Nous ne pouvons nous permettre de perdre encore des producteurs », confirme l’abatteur. Depuis quelques mois la filière profite d’un contexte équilibré. L’offre et la demande sont connectées pour le bien de tous. La perte de nouveaux volumes n’inciterait pas la distribution à redonner de la place au lapin sur les étals.
« Le grand malheur de notre filière c’est que notre produit n’est pas porté par la GMS », juge Frédéric Loeul. Avec pour objectif d’inverser la tendance, le leader européen du lapin s’est allié à Terrena. « Les abatteurs se restructurent pour faire avancer la filière. Nous, maillon production, ne pourrons nous exonérer d’une réflexion en profondeur. Nous devons prendre nos responsabilités », s’engage Yohan Fonteniaud.
« Désormais nos charges de structures sont maîtrisées. Nous allons dans les semaines et mois à venir nous recentrer sur nos fondamentaux. La performance technique chez nos éleveurs et la pertinence commerciale de la production », explique Yohan Fonteniaud, directeur.
Mardi 5 juin, réunis à Largeasse à l’occasion de l’assemblée générale de leur groupement, les adhérents ont été informés des raisons qui ont poussé leur conseil d’administration à acter la vente du centre d’insémination. « Les élus étaient tous très clairs. Il n’était pas question que Poitou-Lapins concentre des moyens sur une activité qui n’était pas rentable. » Aujourd’hui, selon les chiffres, il n’y avait pas péril. Mais, comme tous les acteurs de la filière, nous subissons une baisse des effectifs. Avant qu’il ne soit trop tard, nous avons saisi l’opportunité qui nous était offerte par Hypharm, le repreneur », poursuit le directeur.
Conformément à la culture du groupement de producteurs, les adhérents de Poitou-Lapins resteront libres de choisir leurs souches. « Hypharm est l’un des trois opérateurs sur le marché », rappelle Yohan Fonteniaud. Les négociations n’ont engagé aucune exclusivité.
« En revanche, poursuit le responsable, nous avons négocié avec notre repreneur une stabilité du prix des doses pendant trois ans pour ceux qui se fourniront chez lui. »
Par cette restructuration, Poitou-Lapins anticipe le prochain défi qu’il lui faudra relever à échéance de quatre à cinq ans. L’érosion de la pyramide des âges chez les éleveurs annonce une baisse du nombre de producteurs de l’ordre de 15% dans leur rang. Soit près de 10% de la production menacée. « Ce phénomène concerne tous les acteurs de la filière. Nous devons, avec les abatteurs et les fabricants d’aliments, nous mobiliser. Des moyens doivent être déployés pour installer des jeunes et agrandir là où c’est possible. »
Cet appel du pied n’aura pas échappé à Frédéric Loeul, président du directoire de Loeul et Piriot, présent dans la salle. « Nous ne pouvons nous permettre de perdre encore des producteurs », confirme l’abatteur. Depuis quelques mois la filière profite d’un contexte équilibré. L’offre et la demande sont connectées pour le bien de tous. La perte de nouveaux volumes n’inciterait pas la distribution à redonner de la place au lapin sur les étals.
« Le grand malheur de notre filière c’est que notre produit n’est pas porté par la GMS », juge Frédéric Loeul. Avec pour objectif d’inverser la tendance, le leader européen du lapin s’est allié à Terrena. « Les abatteurs se restructurent pour faire avancer la filière. Nous, maillon production, ne pourrons nous exonérer d’une réflexion en profondeur. Nous devons prendre nos responsabilités », s’engage Yohan Fonteniaud.