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Agriculteurs et chasseurs luttent ensemble contre les nuisibles

Mille deux cents personnes sont attendues sur le site de Bocapôle à Bressuire, jeudi 16 avril, pour l’assemblée générale de la Fédération départementale de la chasse. La gestion des populations de nuisibles sera l’un des nombreux sujets abordés.

Guy Guédon (à gauche) présidera l’assemblée générale de la Fédération départementale de la chasse le 16 avril dans les locaux de Bocapôle à Bressuire. Il sera question des conditions de chasse de la campagne 2015-2016 qui sera lancée le 13 septembre prochain.
Guy Guédon (à gauche) présidera l’assemblée générale de la Fédération départementale de la chasse le 16 avril dans les locaux de Bocapôle à Bressuire. Il sera question des conditions de chasse de la campagne 2015-2016 qui sera lancée le 13 septembre prochain.
© N.C.

Même si la chasse n’est plus une tradition dans le monde agricole, chasseurs et agriculteurs ont un certain nombre de desseins communs. La mise en place d’une lutte efficace contre les nuisibles est l’un d’entre eux. Le succès remporté par la formation piégeur dispensée fin mars par la Fédération départementale de la chasse en atteste. Trente éleveurs ont participé aux travaux de cette journée organisée à Saint-Loup-sur-Thouet sur le site de la Maison familiale et rurale.
Dotés de l’agrément de piégeur, les agriculteurs peuvent mettre en place une lutte efficace pour protéger leurs volailles, mais également leurs tas d’ensilage, leurs cultures aussi. Des opérations qui s’ajoutent à celles menées chaque année par de nombreux autres bénévoles actifs. « Trois cents piégeurs environ en Deux-Sèvres », évoquent président et directeur de la fédération. Un nombre qui au regard de l’augmentation des populations d’animaux classés nuisibles pourrait être insuffisant. Jeudi 16 avril, lors de l’assemblée générale de la Fédération départementale de la chasse sur le site de Bocapôle à Bressuire, Guy Guédon, son président, évoquera cette regrettable densité observée en Deux-Sèvres. Les comptages réalisés sur la campagne 2013-2014 portent à 2,92 le nombre moyen de renards vus aux 10 km. Une densité stable par rapport à l’année précédente mais qui reste très élevée. La corneille noire et la fouine sont également traquées. Ces actions de piégeage qui rendent service aux agriculteurs sont bénéfiques aux chasseurs, explique Guy Guédon. Effectivement, le renard est un prédateur du lièvre et des perdrix, gibiers phares en Deux-Sèvres, dont les populations ces dernières années sont en baisse. « Lors de la dernière campagne, nous avons enquêté auprès des chasseurs qui n’avaient pas renouvelé leur permis (*). Les personnes interrogées ont témoigné d’une démotivation liée au manque de petits gibiers à chasser », reprend Claude Jarriau, directeur de la Fédération départementale de la chasse.
Pour répondre aux attentes des passionnés qui composent les rangs des chasseurs, des programmes visant le développement des populations sont menés. En 2015, la fédération va investir dans un plan de réintroduction de perdrix dont la souche génétique est proche des animaux qui jadis se reproduisaient dans le milieu (lire en encadré). « Tout ce travail demande du temps et de l’argent. Maîtriser les populations de prédateurs, c’est jouer la carte de la cohérence. »

Importants dommages agricoles dus aux renards
Par ailleurs, la gestion des espèces nuisibles contribue à la stabilité du montant des indemnisations versées par la fédération aux agriculteurs victimes de dégâts. Entre juillet 2012 et juillet 2014, le montant des dommages agricoles déclarés en Deux-Sèvres s’est élevé  pour la seule espèce qu’est le renard à 32 609 euros. « Le travail des comités de suivis locaux permet de maîtriser les dépenses liées aux dégâts de gros gibiers sur cultures. Entre 2008-2009 et la campagne en cours, le nombre de dossier a été divisé par trois, et le montant des indemnités par deux voire deux et demi. Cette situation nous permet pour la seconde année consécutive de stabiliser le prix du timbre départemental acheté par tout chasseur qui renouvelle son permis. Comme en 2014-2015, il coûtera 79,10 euros en 2015-2016 », annonce Guy Guédon. Pas question pour le responsable de ruiner les efforts réaliser avec la gestion des populations de gros gibiers. La gestion des nuisibles doit être suivie de près.

(*) Entre 2013-2014 et 2014-2015, la fédération départementale enregistrait une baisse de 3,3% des permis de chasser. Un niveau important qui sur dix ans place le département dans la moyenne nationale avec une érosion moyenne sur cette période de 2% par an.

Débat autour de la date d’ouverture du lièvre
Deux vœux contraires seront soumis au vote de l’assemblée générale du 16 avril. L’un demande le report de l’ouverture de la chasse au lièvre au deuxième dimanche d’octobre. Soit 15 jours après la date traditionnellement retenue. Le respect du cycle biologique de l’espèce est mis en avant par les auteurs du vœu. Une seconde demande formule à l’inverse le souhait de voir cette date avancée et calée sur la date de l’ouverture générale. Les demandeurs considèrent qu’avec le plan de chasse lièvre, chaque ACCA, selon la densité des populations, pourra ainsi réguler l’espèce et donc maîtriser les dégâts. « L’assemblée générale sera souveraine », précise Guy Guédon. Le président ne cache pas son attachement au report de la date : « Début septembre de nombreuses hases sont encore allaitantes. Attendre c’est préserver la génération que l’on pourra chasser à l’automne ».

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