Ammoniac: Splann pointe les écueils des politiques de réduction en Bretagne
L’association Splann a publié le 14 juin sur son site deux volets de sa 1ère enquête consacrée aux émissions d’ammoniac en Bretagne. Les journalistes y soulignent plusieurs écueils des politiques régionales en matière de lutte contre les émissions d’ammoniac, dont le manque de moyens accordés à la surveillance de l’air.
L’association Air Breizh serait, selon son directeur, «la plus pauvre de France métropolitaine», avec un budget annuel de 1,5 million d’euros. Comme le rappellent les journalistes, les associations sont financées par la TGAP, dont les exploitations agricoles sont exemptées.
Concentrant «58% du cheptel et de la production porcine française» sur 5% de la SAU nationale, la Bretagne occuperait la 1ère place en matière d’émissions d’ammoniac au niveau national, selon les auteurs.
Malgré les problèmes sanitaires et environnementaux liés, les recommandations du plan national de réduction des émissions de polluants atmosphériques (Prépa) ou de la mission régionale de l’Autorité environnementale ne seraient pas suivies, selon les auteurs. «Certaines mesures jugées efficaces par la profession agricole sont rarement appliquées, car trop coûteuses», écrivent les journalistes, évoquant des dérogations préfectorales.
Autant de projets qui bénéficieraient malgré tout d’aides publiques (UE et Région), parfois à hauteur de plusieurs millions d’euros. «Rien de neuf sous le soleil», critique la FRSEA de Bretagne dans un communiqué le 14 juin, rappelant que «la profession agricole a fait le choix de maintenir et développer les actions autour de l’ammoniac initiées depuis plus 20 ans».