Groupama : Associer l'assureur au début du projet pour affiner l'installation de panneaux

Alors que dans les dix ans à venir, Groupama estime que 70 % des exploitants pourront être dotés de panneaux photovoltaïques sur un bâtiment, il n'a jamais été aussi important de " cadrer " les projets en amont afin de réduire les risques. C'est la raison pour laquelle une fois par an, la caisse régionale Centre-Atlantique de l'assureur envoie un mail à l'ensemble de ses sociétaires pour leur rappeler de bien faire connaître leurs intentions en cas de projet d'installation de panneaux sur toiture. " Cela permet d'être en conformité avec nos attentes dès le départ car ensuite, les modifications à apporter, comme le déplacement du local technique, sont plus compliquées à mettre en œuvre ", explique Bruno Giret, référent agricole à la caisse Centre-Atlantique.
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Des précautions à prendre
Il est ainsi recommandé de privilégier l'installation de panneaux sur des bâtiments ne présentant pas une activité essentielle ou vitale, de vérifier que le câblage électrique soit conforme aux normes en vigueur (cause d'un incendie sur quatre), de réaliser une étude de charge de la structure porteuse, de privilégier une distance de 20 m (a minima 10 m) entre deux bâtiments pour limiter le risque de propagation ou encore de maintenir un chemin d'accès d'au moins 50 cm de large pour faciliter les opérations de maintenance et de contrôle.
En ce qui concerne les matériaux, ils doivent être incombustibles et idéalement posés en surimposition avec une lame d'air de 5 à 7 cm sur un support incombustible de type bac acier simple peau. Des parafoudres peuvent également être rajoutés. " En faisant de la prévention au moment de la souscription, le risque est limité. Nous enregistrons peu de cas d'infiltration par exemple grâce à cette sélection en amont ", souligne le responsable régional de Groupama.
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Une maintenance annuelle
Si l'installation n'est pas jugée conforme par l'assureur, sécuritairement parlant, plusieurs options existent : la modifier, quand cela est possible, renforcer le suivi et la maintenance ou bien appliquer une tarification graduelle en fonction du risque estimé. En tous les cas, Groupama impose un contrat de maintenance annuel " qui va plus loin que le simple nettoyage ", à l'exception des structures de moins de 36 Kwc. Cela comprend une vérification des connectiques, un diagnostic sur les performances des panneaux ou encore un contrôle par thermographie infrarouge des armoires électriques via un drone.
Dans les années à venir, l'équipe de préventeurs de Groupama va être formée à cette technique pour les grandes installations. En attendant d'en savoir plus sur les projets de photovoltaïque au sol qui risquent de se développer.