Cultures intermédiaires
Au Gaec les Deux Rivières la matière sèche fait défaut
Dès le mois de juin, le manque de foin constaté, les associés du Gaec les Deux Rivières ont semé moha et millet. Leur objectif : essayer à l’automne de reconstituer une partie du stock de foin qui fait tant défaut.
Chaque jour, les associés du Gaec les Deux Rivières soignent 628 bovins. Simple formalité la plupart des années mais en 2011, l’exercice s’annonce critique. « Le seul mois pendant lequel nous avons vu de l’herbe, c’est le mois d’avril. Depuis plus rien », commente Sébastien Baron, l’un des trois associés. Comme nombreux de leurs confrères, les éleveurs de La Coudre se sont résignés à nourrir au champ dès le mois de juin. Cette mise sous perfusion précoce inquiète. « Heureusement nous avons fait une bonne coupe d’ensilage d’herbe. Les maïs s’annoncent hétérogènes. Le gros problème, c’est le stock de foin. Nous avons rentré 500 bottes quand il nous en faut 1000 à 1200 pour satisfaire les besoins du troupeau. » Face au déficit, dès le mois de juin, les chefs d’entreprise ont pris le taureau par les cornes. Pour tenter de maîtriser les coûts alimentaires d’ores et déjà promis à la hausse cet hiver, ils ont décidé de semer des cultures intermédiaires. L’objectif visé : sortir de la matière sèche. Avec quels couverts ? « Ce que l’on a trouvé en semences disponibles », précise Sébastien. De nombreux éleveurs, dans la même situation, ont eu le même réflexe que les exploitants du canton d’Argenton-Château. Début juin, derrière le triticale, 6 ha d’un mélange composé de moha et de trèfle d’Alexandrie ont été ensemencés. Au 15 juin, faute de graines de moha disponibles, 4 ha de millet perlé king avec de la vesce ont été implantés. Enfin, quelques jours après et derrière la deuxième coupe de ray-grass, c’est un millet pur qui a pris place.
Lire la suite en page 3 d'Agri79