cuniculture
Avec Poitou Lapins, la Ciab devient le deuxième opérateur national
Les éleveurs de la Ciab et de Poitou Lapins ont approuvé la fusion de leurs groupements. La Ciab se placera en deuxième position en France avec 125 éleveurs et quatre millions de lapins vendus par an.
A l’unanimité, le 28 juin, les adhérents de la Ciab d’une part, de Poitou-Lapins d’autre part, ont accepté de fusionner. La nouvelle structure gardera le nom de la coopérative vendéenne d’éleveurs avicoles et cunicoles, à Saint-Fulgent. Le processus de rapprochement vient de prendre fin après trois ans de réflexion entre les deux groupements. « On a pris le temps », expliquait Patrick Bouron, président de la Ciab, le 5 juillet aux représentants de la filière.
La Ciab va devancer le groupement Terrena (10 % du marché) avec qui Poitou Lapins avait tenté une union, avant de se retirer en 2009 après avoir tiré les conséquences de ce qu’il qualifie d’échec. Depuis, les deux groupements ont appris à travailler ensemble pour aboutir à un accord, considéré comme une réelle opportunité pour Poitou-Lapins.
Le lancement n’est qu’une étape dans le rapprochement. Les deux groupements continueront, tout au moins dans un premier temps, à travailler avec leur propre commission. « On ne change rien, à ce niveau là », expliquait la directrice administrative, Carinne Bocquier, alors que les éleveurs continuent à s’approvisionner soit à Nutrition Elevage, soit pour les éleveurs de Poitou-Lapins, auprès des sept fabricants référencés. Les sites de Saint-Fulgent et de Bressuire sont maintenus.
La Ciab regroupe 39 éleveurs, localisés principalement en Vendée et Deux-Sèvres, alors qu’on retrouve les 86 éleveurs de Poitou-Lapins en Vienne, Maine et Loire et Vendée. « Avec les restructurations dans les entreprises et autres évolutions récentes dans la filière, mais aussi avec le défi du renouvellement des générations, nous ne pouvions pas rester inactifs », expliquait Patrick Bouron. « La structuration de la production est nécessaire pour rester compétitifs », poursuivait Carinne Bocquier, regrettant que « les coûts de production des éleveurs ne soient pas toujours pris en compte par les GMS ».
Au cours de ces trois dernières années, et malgré la volatilité du prix de l’aliment, les prix de reprise ont été revalorisés dans les deux groupements. Laurent Morilleau, président de la commission lapins de la Ciab, souhaite voir « progresser les élevages, pas par la taille, mais par le résultat. Pour cela, nous allons optimiser nos services techniques ». Ce lancement officiel est aussi un encouragement à l’attention de la filière. « Les outils industriels performants en Pays de la Loire et Poitou-Charentes nous offrent les meilleures perspectives pour le revenu des éleveurs », poursuivait-il.
Le groupe qui insiste sur « son ancrage dans le territoire » fédère 125 éleveurs et leurs 64 000 cages mères. Ils produisent 4,1 millions de lapins par an, et 16,3 kg par IA au premier semestre 2013. Avec ses 15 % de part de marché national, la Ciab se situera juste derrière la Cavac et ses 30 % de parts de marché (lire ci-dessous), mais devant Terrena (10 %) et les producteurs de Bretagne et du Sud-est.